Pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages, les géants du Web prennent position

éléphant d'Afrique
Crédits : Max Pixel

Le trafic d’espèces sauvages est un crime qui menace de nombreuses espèces en danger. Internet et ses plates-formes ont rendu ces échanges entre trafiquants encore plus faciles, qu’il s’agisse d’ivoire ou de cornes de rhinocéros. Aujourd’hui, 21 entreprises du domaine de la technologie de pointe collaborent pour empêcher le commerce d’animaux sur leurs sites.

Chaque jour, des milliers d’animaux et des produits d’origine animale sont vendus et achetés dans le cyberespace international. Pour enrayer la machine, 21 entreprises – dont Facebook et Google – se sont réunies au sein de la toute première Coalition mondiale contre le trafic de faune sauvage en ligne. Objectif : réduire de 80 % le trafic de faune sauvage sur leurs plates-formes d’ici 2020.

« Réunir ces géants du secteur est notre meilleure chance d’empêcher les trafiquants d’avoir accès à l’internet », note Crawford Allan, Directeur des programmes sur la criminalité faunique et le trafic d’espèces sauvages de TRAFFIC (un programme de l’association WWF). « Les criminels s’enrichissent en vendant des espèces rares et des produits dérivés de ces mêmes espèces. Les incohérences dans les politiques et leur mise en œuvre sur Internet entraînent l’inefficacité des politiques en question : lorsqu’une annonce est retirée d’un site Internet, elle réapparaît immédiatement sur un autre. Ces entreprises ont compris le problème et s’unissent afin de garantir que les trafiquants se retrouvent dans une impasse ».

Car le défi actuel pour mettre fin au trafic illégal n’est pas que les entreprises ne s’en préoccupent pas. Lorsqu’une telle activité est détectée, les entreprises prennent souvent des mesures – mais les criminels ne font que passer à une autre plateforme. En collaborant, les entreprises pourraient alors s’unir pour mieux identifier et arrêter les trafiquants. Et le temps presse.

La situation du trafic d’espèces sauvages est en effet devenue désastreuse. Entre 2007 et 2014, le braconnage d’ivoire a réduit la population d’éléphants de savane de 30 %. De 2007 à 2017, le nombre de rhinocéros tués pour leurs cornes en Afrique du Sud est passé de 13 à plus de 1 000. De plus en plus d’espèces sont menacées d’extinction, et sans une action globale, les populations continueront à diminuer.

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