Le poulpe, ou la pieuvre, désignent des céphalopodes benthiques de la famille des octopodidés. Ces invertébrés se caractérisent notamment par une grande intelligence, si on peut la qualifier de telle, un mimétisme frappant et une étonnante capacité à changer de couleur ou de forme.
La pieuvre, un invertébré unique doté de trois coeurs
Le corps de la pieuvre consiste en un épais manteau de tissus recouvrant une coquille calcaire. L’invertébré se déplace au moyen de huit tentacules équipées de ventouses lui permettant de se cramponner sur une surface ou d’attraper un objet. Les longs bras du poulpe lui sont aussi utiles pour se nourrir et décortiquer ses proies.
Contrairement aux mammifères et aux vertébrés, le sang de la pieuvre est bleu, car dépourvu d’hémoglobine (mais d’hémocyanine). Ce sang d’encre coule dans le système circulatoire du poulpe via un coeur principal, relayé par deux coeurs secondaires. Le rôle de ces deux organes supplémentaires est de pomper le sang oxygéné par les branchies de l’invertébré.
L’espérance de vie du poulpe peut aller de six mois à cinq ans en fonction de son espèce et de ses particularités.
Le poulpe se distingue par une intelligence étonnante
Il faut avouer que l’intelligence de la pieuvre est assez étonnante pour un animal invertébré. Les capacités d’apprentissage, cognitives et comportementales du poulpe ne sont plus à démontrer : la pieuvre est en effet capable d’analyser une situation, d’identifier un problème, de reproduire des actions ou encore d’apprendre de son environnement.
Ces capacités intellectuelles reposeraient sur des centaines de millions de neurones répartis entre les tentacules de l’animal, ses lobes optiques et son encéphale.
Le mimétisme, une capacité cognitive largement utilisée chez les pieuvres
L’intelligence de la pieuvre lui permet d’adopter des comportements faisant appel au camouflage, à l’innovation, voire même à la tromperie, celle-ci étant capable de changer de forme et de couleur à sa guise.
À titre d’exemple, plusieurs expériences ont démontré que la pieuvre pouvait comprendre comment ouvrir le couvercle d’un bocal rempli de nourriture après en avoir observé la procédure.
D’autres recherches ont pu observer la capacité étonnante de certaines espèces de poulpes à utiliser des objets (coquillages, coquilles de noix de coco, etc.) pour se protéger ou se camoufler. Une preuve supplémentaires des capacités cognitives de la pieuvre, les spécialistes associant en effet souvent l’utilisation d’outils à des niveaux d’intelligence élevés.
Une mémoire performante
Le poulpe possèderait une mémoire impressionnante, que stockent ses 500 millions de neurones. D’après un récent rapport, la pieuvre est capable de répondre à une douleur par des émotions (crainte, agressivité), à la manière d’un mammifère.
Face à ce constat, le gouvernement anglais a d’ailleurs décidé de reconnaître officiellement les céphalopodes et les crustacés comme des êtres dotés de sensibilité, interdisant la pratique d’ébouillantage et le démembrement. La consommation de poulpes et autres calmars soulève alors un véritable problème éthique.
Une communication complexe
La pieuvre est réputée pour sa capacité à communiquer de manière complexe, que ce soit en utilisant des changements de couleur, de motifs ou de signaux chimiques. Cette communication sophistiquée s’envisage souvent comme une manifestation d’intelligence sociale.
Nombreuses sont enfin les études à avoir démontré que le poulpe est capable d’imiter un animal de son choix en prenant sa forme, pour échapper à ses prédateurs ou au contraire, attirer ses proies.
D’autres exemples d’intelligence chez les invertébrés
Si l’on considère souvent la pieuvre comme l’invertébré le plus intelligent de tous, d’autres animaux de même type présenteraient aussi des comportements complexes et des formes d’intelligence s’adaptant à leurs besoins écologiques spécifiques.
C’est notamment le cas des fourmis et des abeilles, ou encore des seiches (capables, à l’instar des poulpes, de reproduire rapidement le comportement de leurs congénères).
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