Dans le cadre d’une opération de fouilles menée près du château de Kyburg, en Suisse, en amont de travaux de démolition, des archéologues ont découvert une cave de tissage du 14e siècle détruite par le feu. Elle révèle des outils courants tels que marteaux et pinces, ainsi que quelque chose de beaucoup plus rare : un gantelet de fer médiéval étonnamment bien préservé.
Un gantelet vieux de 600 ans incroyablement bien conservé
Ce gant de fer, adapté à une main droite, est presque complet. Les plaques de fer individuelles, reliées par des rivets, sont associées à un matériau intérieur en cuir.
L’objet se distingue par sa conservation exceptionnelle et ses détails de conception et de décoration. Bien que d’autres gantelets du 14e siècle aient été trouvés en Suisse, aucun n’égale la qualité et la préservation de celui-ci, selon un communiqué du canton de Zurich.
Le gant aurait probablement été porté par un soldat médiéval ou un chevalier, notent les chercheurs.
Au 14e siècle, l’époque du Moyen Âge tardif, le statut de chevalier occupait une place prépondérante dans la société européenne. Les jeunes hommes aspirant à le devenir suivaient une formation rigoureuse, souvent en tant qu’écuyers auprès d’un chevalier chevronné. L’adoubement, cérémonie marquant le passage à la chevalerie, était généralement effectué par un seigneur ou un chevalier respecté.
Ces chevaliers étaient censés suivre un code de conduite impliquant des valeurs telles que la loyauté, la bravoure, la courtoisie envers les femmes et la protection des faibles ainsi que des opprimés.
Ils avaient également un rôle militaire essentiel, servant souvent comme soldats professionnels dans les armées des seigneurs ou des rois. En plus de leurs devoirs militaires, ils étaient régulièrement impliqués dans la gestion des terres et la justice. Ils formaient une classe sociale distincte dans la hiérarchie féodale.

L’identité du porteur reste un mystère
En ce qui concerne ce gant, les chercheurs ne peuvent cependant pas déterminer avec certitude l’identité de son porteur ni son objectif précis. Des tombes de chevaliers datant de la même époque contiennent bien des gants similaires, mais il reste incertain que celui-ci ait véritablement appartenu à un chevalier ou à une autre personne de haut rang.

Selon Lorena Burkhardt, responsable des fouilles, le fait de trouver ce gant avec d’autres objets, tels que des marteaux et des pinces, suggère qu’il a été fabriqué dans la forge locale. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, cette découverte exceptionnelle éclaire déjà sur l’artisanat médiéval.
L’artefact sera exposé au château de Kyburg en septembre, marquant le début de recherches approfondies sur cet artefact intrigant.