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Est-il possible d’ĂȘtre dĂ©pendant de la consommation de chocolat ?

Crédits : Pixabay

Que l’on aime le chocolat noir, blanc ou au lait, certains d’entre nous sont de fins amateurs capables d’avaler tablette sur tablette devant un bon film. Peut-on parler d’addiction ou de dĂ©pendance ? Pourquoi un tel engouement ?

Barres chocolatĂ©es, tablettes et autres pĂątisseries ravissent les papilles des petits et des grands. Cependant, il faut bien comprendre que le chocolat n’est pas une drogue comme l’indique l’OMS qui estime qu’il y a dans ce cas une dĂ©pendance ou une accoutumance. Chez les plus gros consommateurs (plus de 100 g par jour), le « sevrage » n’est source que d’une lĂ©gĂšre anxiĂ©tĂ©, rien de plus.

Cependant, le chocolat est un produit assez particulier, occasionnant un plaisir diffĂ©rent de l’addiction au sucre poussant Ă  la surconsommation. En effet, le chocolat contient deux substances psychoactives de type mĂ©thylxanthines que sont la cafĂ©ine et la thĂ©obromine. Ces substances bloquent les rĂ©cepteurs de l’adĂ©nosine, une autre molĂ©cule dont le rĂŽle est d’inhiber l’excitation. D’ailleurs, la cafĂ©ine est bien connue pour favoriser la sĂ©crĂ©tion d’épinĂ©phrine, une hormone stimulante.

La consommation de chocolat, lĂ©ger excitant, favorise la stimulation des circuits de rĂ©compense du cerveau. Ce produit est riche en magnĂ©sium, un sel minĂ©ral antidĂ©presseur stimulant la sĂ©crĂ©tion de dopamine. Le chocolat contient Ă©galement du salsolinol, une substance comparable Ă  la nicotine et Ă  la morphine, imitant l’action de la dopamine.

Certaines Ă©tudes montrent Ă©galement que le chocolat a une influence sur les rĂ©cepteurs sensoriels de par sa texture, son goĂ»t, son gras et son sucre. Ceci favoriserait la sĂ©crĂ©tion d’endorphines, ces fameuses hormones du bien-ĂȘtre.

InterrogĂ© par France 5 en 2014, le nutritionniste HervĂ© Robert dĂ©clarait : « Il n’y a pas besoin de produit. Quand quelque chose nous fait plaisir, on y retourne. Si une musique nous plaĂźt, on va la réécouter. Faire l’amour fait aussi dĂ©clencher des endorphines, donc on y retourne
 Dans ce cas, il n’y a pas de produit. L’addiction vraie n’existe pas avec le chocolat. »

Sources : Sciences & VieAllodocteurs