Que lâon aime le chocolat noir, blanc ou au lait, certains dâentre nous sont de fins amateurs capables dâavaler tablette sur tablette devant un bon film. Peut-on parler dâaddiction ou de dĂ©pendance ? Pourquoi un tel engouement ?
Barres chocolatĂ©es, tablettes et autres pĂątisseries ravissent les papilles des petits et des grands. Cependant, il faut bien comprendre que le chocolat nâest pas une drogue comme lâindique lâOMS qui estime quâil y a dans ce cas une dĂ©pendance ou une accoutumance. Chez les plus gros consommateurs (plus de 100 g par jour), le « sevrage » nâest source que dâune lĂ©gĂšre anxiĂ©tĂ©, rien de plus.
Cependant, le chocolat est un produit assez particulier, occasionnant un plaisir diffĂ©rent de lâaddiction au sucre poussant Ă la surconsommation. En effet, le chocolat contient deux substances psychoactives de type mĂ©thylxanthines que sont la cafĂ©ine et la thĂ©obromine. Ces substances bloquent les rĂ©cepteurs de lâadĂ©nosine, une autre molĂ©cule dont le rĂŽle est dâinhiber lâexcitation. Dâailleurs, la cafĂ©ine est bien connue pour favoriser la sĂ©crĂ©tion dâĂ©pinĂ©phrine, une hormone stimulante.
La consommation de chocolat, lĂ©ger excitant, favorise la stimulation des circuits de rĂ©compense du cerveau. Ce produit est riche en magnĂ©sium, un sel minĂ©ral antidĂ©presseur stimulant la sĂ©crĂ©tion de dopamine. Le chocolat contient Ă©galement du salsolinol, une substance comparable Ă la nicotine et Ă la morphine, imitant lâaction de la dopamine.
Certaines Ă©tudes montrent Ă©galement que le chocolat a une influence sur les rĂ©cepteurs sensoriels de par sa texture, son goĂ»t, son gras et son sucre. Ceci favoriserait la sĂ©crĂ©tion dâendorphines, ces fameuses hormones du bien-ĂȘtre.
InterrogĂ© par France 5 en 2014, le nutritionniste HervĂ© Robert dĂ©clarait : « Il nây a pas besoin de produit. Quand quelque chose nous fait plaisir, on y retourne. Si une musique nous plaĂźt, on va la réécouter. Faire lâamour fait aussi dĂ©clencher des endorphines, donc on y retourne⊠Dans ce cas, il nây a pas de produit. Lâaddiction vraie nâexiste pas avec le chocolat. »
Sources : Sciences & Vie – Allodocteurs