Alors que les questions de cybersécurité ont rarement atteint un tel niveau de préoccupation mondiale, force est de constater que certains systèmes sont incroyablement à la traine. C’est le cas du porte-avion britannique HMS Queen Elizabeth qui tourne sous Windows XP !
Après l’attaque récente du randsomware WannaCry, le monde essuie actuellement celle du randsomware Petya. Néanmoins, la marine britannique ne semble pas vraiment s’alarmer du fait que son dernier navire de combat est géré par un ancien système d’exploitation. Il s’agit de Windows XP, sorti en 2001 et dont la dernière version remonte à 2008, soit près d’une dizaine d’années !
Il s’avère que Windows XP est apparu pratiquement au même moment que les réseaux sociaux, c’est dire ! Ajoutons que le HMS Queen Elizabeth, entré en service en 2014, a tout de même coûté la bagatelle de 3,5 milliards de livres sterling. À propos du navire, le secrétaire britannique à la Défense Michael Fallon a récemment indiqué à la BBC que « la sécurité autour de son système informatique est correctement protégée et nous n’avons aucune vulnérabilité sur ce point ».
Il faut savoir que Windows XP ne fait plus l’objet de mises à jour depuis 2014 et est directement vulnérable aux cyberattaques. En effet, il est très risqué d’utiliser un système d’exploitation dépassé depuis quelques années. Surtout que le HMS Queen Elizabeth est parti pour naviguer quelques décennies, ce qui interroge grandement sur sa capacité à rester protégé face aux éventuelles attaques.
Une source non citée travaillant également pour la Défense du Royaume-Uni avait déclaré il y a peu au quotidien The Telegraph que Windows XP était bien « une bonne idée en 2004 » au moment où le concept a été élaboré, mais qu’aujourd’hui, cette OS relève de l’antiquité. Le journal cite une seconde source affirmant que du personnel capable de combattre les cyberattaques allait prendre place à bord.
Le risque est très présent et si une attaque peut se produire via Internet, ce n’est dans ce cas pas la plus grande menace puisque le réseau est très sécurisé. Par contre, s’il s’agit d’une clé USB contenant un virus, d’énormes dégâts pourraient se produire. Encore faut-il pouvoir introduire une telle clé USB sur l’un des plus importants bâtiments du Royaume-Uni !
Sources : BBC – The Telegraph – Siècle Digital