Pollution : installer des filtres à air dans les salles de classe permettrait d’améliorer les performances des élèves

salle de classe
Crédits : Adityamanutd / Wikipédia

Une récente étude menée aux États-Unis suggère d’installer des filtres à air dans les salles de classe. Selon les chercheurs, il s’agit d’augmenter les résultats des élèves en plus de les protéger de la pollution. Cette nouvelle n’est pas très surprenante à l’heure ou la science démontre de plus en plus les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur le cerveau.

D’où vient cette idée ?

Michael Gilraine est un chercheur de l’Annenberg Institute (Université Brown, États-Unis) dont l’objectif est d’élaborer des solutions pour réformer l’école. Dans une récente étude, l’intéressé a préconisé d’installer des filtres à air dans toutes les écoles. Or, il faut savoir que cette idée provient d’un véritable hasard.

En 2015, une importante fuite de gaz s’est produite à Aliso Canyon, un champ pétrolifère situé près de Los Angeles. Et les répercutions sur la santé des habitants ont été très préoccupantes. Certains riverains – dont beaucoup d’enfants – ont subi des maux de têtes, des nausées et des saignements de nez. Responsable de la catastrophe, la société Southern California Gaz a désiré installer des filtres à air dans les salles d’écoles des environs. L’objectif : limiter l’impact sur les enfants. Mais, si cette initiative est arrivée trop tard dans le cadre de l’incident d’Aliso Canyon, le fait est que des effets positifs se sont faits sentir sur le long terme.

site Aliso Canyon
Champ pétrolifère d’Aliso Canyon, près de Los Angeles.
Crédits : Scott L / Wikipédia

Une mesure finalement efficace

Les recherches de Michael Gilraine montrent que, sur la durée, l’installation des filtres a eu des effets positifs. Ceux-ci ont protégé les élèves de la pollution quotidienne liée notamment à un intense trafic routier. Autrement dit, la qualité de l’air intérieur s’est améliorée dans les écoles concernées, tout comme… les notes des élèves !

Selon Michael Gilraine, les notes ont augmenté de 0,20 (écart-type) en mathématiques et de 0,18 en anglais. De plus, cette augmentation s’est poursuivie sur deux années consécutives. Le meneur de l’étude a ensuite comparé ces résultats à ceux d’écoles dépourvues de filtres. Dans ces établissements, aucune amélioration notable des notes n’avait été observée.

L’étude est néanmoins à prendre avec des pincettes pour une raison évidente. En effet, ces recherches n’ont pas encore été validées par la communauté scientifique. Toutefois, l’étude de Michael Gilraine semble aller dans le sens de certaines recherches estimant que la pollution a des effets néfastes sur le cerveau humain.

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