Si la pollution plastique des océans est très évoquée dans les médias, il semble que celle liée aux produits chimiques prend de l’ampleur. En effet, des chercheurs d’un programme européen viennent de repérer pour la première fois des traces de produits chimiques au large des côtes !
La pollution chimique parcourt de longues distances
Nous en apprenons chaque jour un peu plus sur la pollution plastique affectant les océans. En revanche, nous sommes visiblement loin d’avoir tout compris de la manière dont les êtres humains polluent les eaux, selon Le Télégramme dans un article du 4 juillet 2019. Ont été relayés les travaux de différents chercheurs rassemblés au sein du programme européen Jerico-Next, coordonné en France par l’Ifremer.
Selon ces recherches, des traces de polluants chimiques de type antibiotiques, pesticides et autres additifs alimentaires tels que des édulcorants ont été retrouvés au large du littoral. Or jusqu’à présent, ce genre de produits était généralement repéré dans les fleuves et autres rivières ainsi qu’au niveau de leurs estuaires, c’est-à-dire l’embouchure de ces cours d’eau donnant sur la mer.
De nouveaux dispositifs de détection
Le Jerico-Next surveille les eaux par le moyen de capteurs situés sur des bouées d’observation, mais pas seulement. Des navires participent également, équipés de « ferry box » de la taille d’une armoire permettant la collecte et l’analyse de l’eau de mer en continu. Récemment, du sucralose a été retrouvé par un navire de la Brittany Ferries, selon l’Institut norvégien pour la recherche sur l’eau (NIVA). Rappelons que le sucralose est un édulcorant connu pour être présent dans les boissons allégées en sucre. Selon les chercheurs, il s’agit clairement d’un marqueur de l’activité humaine.
Les chercheurs du NIVA ont également découvert des traces d’antibiotiques, mais surtout d’herbicides et de pesticides au niveau de l’archipel du Svalbard. Or, ce groupe d’îles situé au nord de la Norvège est bien loin de toute région agricole !
En place depuis 2011, le programme Jerico-Next développe actuellement un portail internet européen unique. Le but ? Rassembler toutes les données côtières de l’ensemble des partenaires du réseau d’observation afin que chacun puisse les consulter.
Sources : L’Obs – ConsoGlobe
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