La police pourra bientôt vous identifier grâce aux protéines de vos cheveux !

Crédits : Julie Russell/LLNL

Nos cheveux contiennent des protéines permettant d’identifier leur propriétaire. En effet, celles-ci sont plus résistantes que l’ADN et possèdent également des particularités propres à chacun d’entre nous. Ces protéines capillaires pourraient, dans un avenir proche, être utilisées par la police.

Si vous êtes un jour impliqué dans un crime, un élément inattendu pourrait vous trahir : vos cheveux ! En effet, des chercheurs américains du Laboratoire National Lawrence Livermore (LLNL) ont publié une étude à ce sujet dans la revue PLOS ONE, le 7 septembre 2016.

Les chercheurs indiquent dans leurs recherches que l’analyse des protéines capillaires pourrait bientôt compléter le profilage ADN. Cette manipulation devrait donc être utilisée en médecine légale, mais également en archéologie. Les cheveux représentent donc un plus, tout simplement parce que les protéines qu’ils contiennent ont des caractéristiques propres aux individus, mais aussi parce que leur résistance aux dégradations est plus importante que l’ADN.

En effet, le profilage ADN est largement utilisé, mais des altérations d’ordre chimique, biologique ou encore environnemental peuvent dégrader un échantillon prélevé sur une scène de crime ou sur un site de fouilles, et ce jusqu’à le rendre inutilisable. En ce qui concerne les protéines contenues dans nos cheveux, ces dernières sont bien moins impactées par le temps. En qualité de preuve de cette meilleure tenue dans le temps, les chercheurs américains ont pu profiler les protéines de cheveux « bioarchéologiques » de six personnes, parfois vieilles de 250 ans !

Selon Steve Wampler, principal auteur de l’étude, « le profilage ADN requiert d’utiliser la racine du cheveu » et pour l’analyse des protéines, ce dernier estime n’avoir « besoin que de la tige, qui contient des restes de cellules qui n’ont plus leur ADN, mais sur lesquelles on trouve encore une grande quantité de protéines. »

Afin de prouver que les cheveux peuvent être utiles à la médecine légale, les chercheurs ont analysé les échantillons de cheveux de 76 individus et ont pu relever 185 marqueurs différenciant les protéines. Selon eux, une plus large étude permettrait d’identifier un millier de ces marqueurs qui sont donc propres à chaque être humain.

Enfin, cette méthode serait moins onéreuse que le profilage ADN et des poils du corps autres que les cheveux pourraient être également utilisés lorsque la technique sera mieux maitrisée.

Sources : Sciences et AvenirLe Temps