Les poissons âgés commencent à disparaître des océans

Crédits : iStock

La surpêche est un phénomène mondial aux conséquences désastreuses. Ce pillage industriel des mers entraîne un appauvrissement de la faune et la flore marine sans précédent. Parmi elles, ce sont les poissons d’un âge avancé qui sont les plus touchés : ils disparaissent malheureusement un à un. 

Aujourd’hui, un monde guidé par une croissance démographique hors norme et une société de consommation excessive sévit. La demande de poissons s’est vue doubler en trente ans et les mers et océans se retrouvent assiégés par d’énormes chalutiers industriels. Ratissés de long en large, ils se vident peu à peu de toutes ressources.

Une toute nouvelle étude met en avant les conséquences désastreuses de la surpêche, notamment sur les populations âgées de poissons. Publiée dans la revue scientifique Current Biology, elle annonce que 79 à 97 % des populations mondiales de poissons voient leurs individus d’âges avancés disparaître. Le déclin démographique serait même de l’ordre de 90 % pour 32 à 41 % des populations ! Ces résultats catastrophiques sont basés sur le dénombrement de 63 espèces de poissons répartis à travers cinq régions océaniques.

Crédits : Wikipedia

Parce que les poissons âgés interviennent eux aussi dans les processus de reproduction, ils sont considérés comme étant indispensables pour la survie des espèces. Plus vieux et avec plus d’expérience, ils secondent sans problème les déficits d’œufs provoqués par l’instabilité reproductive des jeunes poissons et s’adaptent très facilement. Ils deviennent de meilleurs prédateurs et survivent d’autant mieux que certains autres jeunes poissons.

La disparition des poissons d’un âge avancé n’est pas due seulement à la surpêche. Le réchauffement climatique, la pollution des eaux et les nouvelles maladies engendrés sont aussi des causes majeures de leur raréfaction. Néanmoins, il est nécessaire d’instaurer une réglementation stricte de ces ressources afin d’éviter un déséquilibre des écosystèmes marins qui pourraient par la suite toucher d’autres écosystèmes tels que le nôtre.

Source