Les poêles anti-adhésives peuvent-elles réellement être à l’origine de la maladie d’Alzheimer ?

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Crédits : MarionIon / Flickr

La Science a longtemps tergiversé sur la possibilité que les revêtements des poêles et autres casseroles puissent engendrer la maladie d’Alzheimer. Ainsi, il convient de séparer le vrai du faux sur ce sujet assez épineux.

Certaines substances déjà bannies

De nombreuses personnes pensent que les revêtements des poêles et casseroles peuvent déclencher le développement de la maladie d’Alzheimer. Or, cette inquiétude concerne l’ensemble de la population, dans la mesure où la plupart des gens sont équipés. Dans un article du 21 février 2023, la plateforme The Conversation a tenté de démêler le vrai du faux sur cette question tenace.

Il faut dire que certaines bonnes nouvelles ont fait leur apparition ces dernières années, comme le bannissement de matériaux jugés problématiques dans la fabrication d’ustensiles autoadhésifs. Citons par exemple l’acide perfluoro-octanoïque (APFO). Cette substance est en lien avec un certain nombre de problèmes de santé chez l’homme. Outre la maladie d’Alzheimer, il est aussi question de taux sanguins de cholestérol élevés, de cancer du rein et des testicules ou encore de troubles de la thyroïde.

Citons également l’aluminium, que des scientifiques ont fustigé au milieu des années 1960. Les chercheurs avaient donné des quantités importantes d’aluminium à des lapins, ce qui avait provoqué d’importants changements dans leur cerveau. Finalement, l’hypothèse selon laquelle ce métal pouvait donner la maladie d’Alzheimer a été invalidée. En effet, l’étude en question  a été contestée à différents niveaux par d’autres chercheurs en 2014.

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Crédits : Ukjent / Wikipedia

Pas d’intoxication possible

Évoquer les ustensiles autoadhésifs implique également de citer ce que l’on nomme les « composés chimiques éternels », dont les célèbres PFAS. Néanmoins, ces éléments chimiques dangereux ne représentent pas de danger au niveau des poêles et casseroles. Effectivement, les températures auxquelles ces ustensiles sont utilisés ne dérange en rien la stabilité de ces composés. Prenons l’exemple du teflon, dont la stabilité est remise en jeu vers 260°C, avec libération de fumées toxiques. Toutefois, cette température ne peut être atteinte sur une simple plaque de cuisson.

Il faut également savoir que la concentration de ces composés chimiques éternels est assez faible au niveau des ustensiles de cuisine. Autrement dit, même une poêle abîmée commençant à perdre son revêtement ne peut pas être source d’intoxication. Cependant, la remplacer reste judicieux.

En somme, l’achat d’une poêle ou d’une casserole ne doit pas devenir un casse-tête pour les consommateurs. En effet, chacun des ustensiles proposés à la vente sont sains. Autrement dit, les acheteurs devraient pouvoir simplement s’interroger sur les caractéristiques techniques de leur nouvelle acquisition au lieu de réfléchir aux potentiels dangers.