Le plus petit cétacé du monde pourrait disparaître dans moins d’un an

Crédits : Domaine Public

Il ne reste plus que trente marsouins du Pacifique. Ce mammifère marin est le plus petit cétacé du monde et il a vu sa population chuter de 90 % en six ans. Il pourrait disparaître courant de l’année 2018 selon les chercheurs.

Si vous n’aviez encore jamais vu l’une de ces créatures auparavant, c’est normal. Découverte en 1958, l’espèce ne compte aujourd’hui qu’une trentaine d’individus dans les eaux du golfe de Californie, leur habitat principal, au nord-ouest du Mexique. En dépit des efforts de la Marine mexicaine, l’espèce est victime des filets dérivants utilisés par les contrebandiers de totoaba, un poisson également en danger d’extinction dont la vessie, considérée comme un met de choix en Asie, est vendue entre 10 000 et 20 000 dollars pièce sur le marché noir chinois.

« La situation, qui était déjà désespérée, s’est encore aggravée malgré les efforts de conservation mis en place », expliquent les chercheurs du comité international pour la sauvegarde de la « vaquita » (CIRVA). « Si nous ne faisons pas quelque chose aujourd’hui, l’espèce pourrait s’éteindre d’ici 2018. La perdre serait comme perdre un morceau du Mexique ».

Évolution de la population de Marsouins du Pacifique / Crédits : WWF

Une étude précédente réalisée entre septembre et décembre 2015 avait dénombré 60 marsouins dans ces eaux. Ils étaient une centaine en 2014 et le double en 2012. Comme vous pouvez le constater, l’avenir de ces petits cétacés (1,4 mètre pour les plus grands spécimens) semble très sombre. Dans un ultime effort pour sauver l’espèce, les scientifiques ont annoncé un plan de capture de plusieurs spécimens qui seront réintroduits dans une zone fermée du golfe où ils pourront se reproduire. La manœuvre est risquée : certains spécimens pourraient en effet ne pas survivre à ces captures.

La situation semble donc désespérée pour ces petits mammifères surnommés « pandas des mers ». L’animal se distingue en effet par les marques caractéristiques autour de ses yeux rappelant celles de son homologue terrestre qui récolte les fruits des efforts de conservations mis en place par les autorités chinoises. Espérons qu’il en soit de même pour le panda des mers.

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