Il se pourrait que le sommeil soit bénéfique pour l’apprentissage d’une langue. Doit-on réellement croire que le secret pour tout retenir est d’apprendre avant d’aller se coucher ?
En 2014, une étude publiée dans Cerebral Cortex et menée par deux chercheurs suisses estimait que le cerveau avait une meilleure capacité à retenir du vocabulaire issu d’une langue étrangère durant la phase de sommeil lent profond durant lequel le dormeur se coupe complètement de son environnement extérieur.
En 2016, une autre étude publiée cette fois dans la revue Psychological Science fait état d’une capacité d’apprentissage des langues accrue lorsque la pratique se fait avant d’aller dormir. Ainsi pour mieux mémoriser sur le long terme, il faudrait – de façon répétée – apprendre avant d’aller dormir.
Cette étude avait porté sur deux groupes de volontaires travaillant à différents moments de la journée, à savoir ceux apprenant le matin et révisant le soir et ceux apprenant le soir et révisant le matin. Après six mois d’observation, les données ont permis de déterminer qu’une phase de sommeil entre deux moments de pratique permettait une meilleure mémorisation.
Le 26 février 2018, le site Quartz a publié un article donnant les conclusions de sa collaboration avec Duolingo, un site web et une application destinés à l’apprentissage gratuit des langues. Cette plateforme a été élaborée de telle façon que les utilisateurs progressant dans leur apprentissage contribuent à la traduction de pages web.
Ainsi, les habitudes des utilisateurs ont été analysées et les personnes les mieux classées sont celles pratiquant entre 22 h et minuit de façon répétée et constante dans le temps. Les moins performantes sont en revanche celles pratiquant de façon aléatoire et non constante. Évoquons également le fait que si le moment précédent le sommeil reste le plus efficace, un créneau horaire fixe et défini à l’avance peut être également intéressant d’un point de vue mémorisation.
Sources : Quartz – Slate
