Un nouveau chapitre dans l’exploration de l’Univers s’ouvre avec l’inauguration officielle de l’Observatoire Atacama de l’Université japonaise de Tokyo (TAO), situé au sommet de la montagne Cerro Chajnantor, dans les Andes chiliennes. Perché à une altitude vertigineuse de 5 640 m, ce télescope est présenté comme le site astronomique le plus élevé du monde. Cette réalisation technologique représente une étape majeure dans la recherche astronomique, offrant des perspectives inédites sur l’évolution des galaxies et des exoplanètes.
S’élever pour explorer
Dans notre quête sans fin pour comprendre l’Univers qui nous entoure, il est impératif de repousser constamment les limites de l’observation astronomique. Chaque avancée nous rapproche un peu plus de la possibilité de percer les mystères cosmiques qui nous échappent encore. Cependant, pour réaliser des observations de qualité optimale, il est essentiel de s’éloigner de toute source de pollution, tant atmosphérique que lumineuse.
C’est là que l’Atacama, ce désert aride situé au nord du Chili, entre en jeu. Avec son atmosphère claire et son éloignement de toute activité humaine significative, il possède en effet l’un des environnements les plus purs et les plus propices à l’observation astronomique sur Terre. C’est pourquoi l’Université de Tokyo a choisi ce site pour ériger l’Observatoire Atacama (TAO), perché à une altitude record de 5 640 m sur le sommet du Cerro Chajnantor.
Ériger un observatoire à une telle altitude a présenté des défis uniques, tant sur le plan technique que logistique. Le principal défi était d’assurer la sécurité des travailleurs et des astronomes qui travaillent dans des conditions extrêmes où le risque de mal des montagnes est élevé. De plus, l’équipe a dû collaborer étroitement avec les peuples autochtones de la région pour respecter leurs droits et leurs opinions tout au long du processus de construction.
Une vision dans l’infrarouge
Malgré ces défis, l’Observatoire Atacama est maintenant opérationnel, doté de deux instruments scientifiques de pointe : le spectrographe multi-objets infrarouge à grand champ et couleur simultanée (SWIMS) et l’imageur multi-champs à infrarouge moyen MIMIZUKU.
Le premier imagera les galaxies de l’Univers primitif pour comprendre comment elles se sont formées à partir de poussière et de gaz vierges, un processus dont les spécificités restent obscures malgré des décennies de recherche. Le second contribuera à cet objectif scientifique en étudiant les disques primordiaux de poussière à l’intérieur desquels les étoiles et les galaxies se forment, selon le plan de mission.
Le professeur Yuzuru Yoshii, qui a dirigé le projet TAO pendant 26 ans, exprime son enthousiasme pour les possibilités offertes par cet observatoire unique. Il souligne l’importance de repousser les limites de l’observation pour approfondir notre compréhension de l’Univers et des mystères qui le peuplent. En somme, l’Observatoire Atacama représente une avancée majeure dans le domaine de l’astronomie, offrant une plateforme d’observation sans précédent dans un environnement idéal. Avec ses instruments de pointe et son emplacement stratégique, le TAO est prêt à ouvrir de nouvelles perspectives sur l’Univers et à inspirer la prochaine génération de découvertes astronomiques.