Parmi la variété d’innovations possibles en médecine grâce à l’impression 3D, nous retrouvons la fabrication d’implants osseux synthétiques sur mesure. Dernièrement, une start-up a présenté le plus grand implant crânien au monde issu de cette technologie. Toutefois, les responsables du projet parlent davantage d’impression 4D en raison des interactions possibles avec les personnes traitées.
Un implant crânien certifié en Europe et bientôt aux États-Unis
L’impression 3D en médecine a le vent en poupe depuis quelques années. Cette technologie a notamment permis une double greffe de main et de visage, la mise au point d’un mannequin pour booster la recherche en radiothérapie ou encore la création d’un capteur de sueur permettant de surveiller certaines maladies. La start-up américaine Arcomedlab a quant à elle fabriqué l’implant crânien imprimé en 3D le plus imposant au monde. Interrogé dans un article publié par 3dnatives le 2 janvier 2024, Ilan Rosenberg, son fondateur et PDG, explique que sa société est pionnière dans le développement de technologies spécialisées dans l’impression 3D d’implants osseux synthétiques sur mesure. L’objectif ? Personnaliser ce type de soin tout en restaurant et améliorant des vies.
Arcomedlab vient de recevoir la certification européenne ISO 13485 qui définit les exigences des systèmes de management de la qualité (SMQ) pour l’industrie des dispositifs médicaux. La start-up est aussi dans l’attente d’une certification de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis.
Une interaction unique avec le corps
Ilan Rosenberg a récemment présenté un implant crânien sur mesure breveté. Ce dernier est capable de stocker et de libérer de manière localisée une variété de médicaments à l’aide d’un système de goutte-à-goutte qui s’active grâce à la gravité. De par son interaction unique avec le corps, les chercheurs préfèrent ici plutôt parler d’impression 4D. Pour arriver à ce résultat; la start-up utilise deux techniques : le dépôt de fil fondu couche par couche à partir d’un modèle 3D (FDM) et le durcissement d’une résine couche par couche d’une résine photopolymère à l’aide d’un laser (SLA). Selon Ilan Rosenberg, Arcomedlab a traité plus de 600 cas cliniques, notamment des reconstructions faciales avec des implants sur-mesure ainsi que des planifications chirurgicales.
En permettant de reconstituer entièrement le crâne de patients (peu importe leur âge ou leur structure osseuse), Arcomedlab a montré que l’impression 3D a un nouvel avenir dans le domaine de la médecine et de la santé. Désormais, la société travaille sur des implants osseux sur mesure qui s’adresseront à d’autres parties du corps, dont la colonne vertébrale, le sternum, les extrémités ou encore la hanche.