Une autre pluie d’étoiles filantes culmine cette semaine. Voici comment en profiter

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Crédits : Revolu7ion93/istock

La pluie d’étoiles filantes des Êta aquarides atteindra son pic d’activité dans la nuit du jeudi 5 mai. Les observateurs peuvent s’attendre à repérer une cinquantaine de météores par heure. Pour en profiter, visez le Verseau !

La nuit du 22 avril dernier fut le théâtre de la première pluie d’étoiles filantes depuis janvier : celle des Lyrides. Désormais, place aux Êta aquarides, un nouveau spectacle saisissant que nous devons à la comète de Halley, probablement l’une des plus connues.

Pour la petite histoire, notez que cet objet fut au départ observé à trois reprises : en 1531, 1607 et 1682. Seulement, à l’époque, on ignorait qu’il s’agissait du même corps. C’est finalement Edmond Halley qui prédit en 1705 que la comète observée à ces trois reprises était en réalité la même. D’après ses calculs, l’objet devait réapparaître dans quelques années, en 1758. Ce fut évidemment le cas. Malheureusement, Edmond Halley décéda entre-temps. C’est la raison pour laquelle elle porte aujourd’hui son nom.

Depuis, nous savons que la comète de Halley passe dans le voisinage de la Terre tous les 75 ou 76 ans, laissant dans son sillage un nuage de gaz et de poussières. La pluie d’étoiles filantes des Êta aquarides se produit alors annuellement, à chaque fois que notre planète passe à travers ces débris. Certains d’entre eux se retrouvent en effet brûlés dès leur entrée dans l’atmosphère à plus de 50 km/s, ce qui produit la formation de traînées d’air chaud. C’est ce que nous voyons depuis la surface. Les météorites (ou roches spatiales qui arrivent jusqu’au sol) ont quant à elles tendance à provenir de fragments beaucoup plus gros.

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Justin Ng, de Singapour, a capturé cette vue d’un météore lumineux Eta Aquarid dévalant le ciel nocturne au-dessus du mont Bromo, sur l’île indonésienne de Java. Crédits : Justin Ng

Comment les observer ?

Les Êta aquarides sont actives depuis le 19 avril et le resteront jusqu’aux 28 mai. Le pic est cependant prévu pour ce jeudi. Pour les observer, pointez vos yeux en direction de la constellation du Verseau. Privilégiez également les heures précédant l’aube et, naturellement, un lieu éloigné de toute pollution lumineuse. Le meilleur moyen d’en profiter est de s’allonger de manière à soulager votre nuque et de patienter un petit quart d’heure, le temps d’habituer vos yeux à la pénombre. La lune sera dans sa phase croissante de croissant (environ 15 % pleine) lorsque la pluie culminera. Ce n’est pas parfait, mais il y a pire !

Les prochaines « pluies » attendues cette année

– Les Perséides, prévues du 17 juillet au 26 août (pic prévu dans la nuit du 12 au 13 août).

– Les Orionides, actives du 2 octobre au 7 novembre (elles aussi associées à la comète de Halley).

– Les Léonides, observables du 6 au 30 novembre.

– Les Géminides, actives du 4 au 17 décembre.

– Et enfin, les Ursides, à observer du 17 au 26 décembre.