Orbitant en moyenne à 57,8 millions de km du Soleil, Mercure est la planète la plus proche de notre étoile. Et pourtant, elle n’est pas la plus chaude. Comment est-ce possible ?
Mercure est la plus petite planète du Système Solaire. C’est aussi la moins massive. Un petit monde en souffrance qui abrite également quelques-unes des températures les plus extrêmes de notre système : le côté jour de la planète atteignant des températures allant jusqu’à 427 degrés Celsius tandis que le côté nuit peut atteindre des températures plus froides allant jusqu’aux -180 degrés C. La température moyenne, elle, est d’environ 167 degrés C. Située très proche du soleil, on a longtemps pensé que Mercure était en rotation synchrone et donc qu’elle ne présentait qu’une seule face au Soleil, mais d’autres études ont révélé que la planète tournait très lentement sur elle-même, et ce, seulement trois fois tous les deux ans, soit une rotation tous les 60 jours sur Terre.
Alors, pourquoi Mercure n’est-elle pas la planète la plus chaude ? C’est l’atmosphère qui maintient la chaleur. Or Mercure a l’atmosphère la plus mince, elle est même plus mince que celle de Mars, le Soleil ayant joué les aspirateurs en aspirant tous les gaz qui se trouvaient à sa surface. D’ailleurs, la surface de Mercure, constellée de cratères d’impact, ressemble beaucoup à celle de la Lune. De fait, la planète la plus chaude : c’est Vénus, le deuxième corps du soleil. Vénus a une atmosphère épaisse qui recouvre sa surface et maintient sa température à une moyenne de 462 degrés C.
Notons enfin que sur Terre, les changements de température saisonniers sont causés par l’inclinaison de l’axe de la planète. Lorsque l’hémisphère sud se rapproche du Soleil, nous écoutons les oiseaux au printemps et barbotons dans l’eau en été. Lorsque l’hémisphère s’éloigne du Soleil, nous vivons alors l’automne et l’hiver. Mais contrairement à nous, Mercure n’a pratiquement pas d’inclinaison, ce qui signifie que les hémisphères ne subissent pas de changements significatifs de températures. Ainsi les cratères situés aux pôles de Mercure sont perpétuellement dans l’ombre et nous savons depuis peu que ces pôles abritent de la glace. Oui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il y a bien de la glace sur la plus proche du Soleil.
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