Une étude suggère qu’une planète en orbite autour d’une étoile située à environ 50 années-lumière de la Terre pourrait possiblement être un monde aquatique propice à la vie. Le télescope spatial James Webb pourrait jouer un rôle crucial pour confirmer cette possibilité dans le futur.
Une exoplanète moins dense que prévu
LHS 1140b, la planète en question, évolue dans la zone habitable d’une petite étoile appelée LHS 1140, située dans la constellation de Cetus. Les premières observations suggéraient que LHS 1140b était un monde rocheux d’environ 1,7 fois la taille de notre planète, mais une nouvelle analyse révèle qu’elle n’était pas assez dense pour être exclusivement rocheuse.
L’analyse de la densité d’une planète peut être effectuée en utilisant diverses méthodes observationnelles. Dans le cas de LHS 1140b, les chercheurs ont utilisé des données provenant de télescopes spatiaux et terrestres pour mesurer la taille de la planète (son diamètre) et sa masse. En combinant ces informations, ils ont pu calculer la densité, qui est la masse divisée par le volume. Ici, la densité calculée était inférieure à ce que l’on pourrait attendre d’une planète rocheuse typique, cela suggère qu’elle contient une proportion significative de matériaux moins denses.
LHS 1140b pourrait en effet notamment contenir beaucoup d’eau et même potentiellement plus que la Terre. Cependant, il est également possible qu’elle soit enrobée d’une atmosphère étendue composée d’éléments légers tels que l’hydrogène et l’hélium.

Un monde potentiellement très prometteur
Le télescope spatial James Webb (JWST) pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de cette énigme. Si la confirmation d’un monde aquatique est obtenue, cela pourrait ouvrir la voie à la modélisation du climat de la planète pour déterminer la présence potentielle d’eau liquide en surface, une découverte significative dans le domaine de l’exploration exoplanétaire. Et s’il s’avère que LHS 1140b est effectivement un monde aquatique, cela en fera alors une cible privilégiée dans la recherche de vie au-delà de notre Système solaire.
Cette planète pourrait même être considérée comme plus intéressante de ce point de vue que le célèbre système TRAPPIST-1. Si ce dernier, situé à une distance un peu plus proche de la Terre, héberge effectivement une collection de sept exoplanètes de la taille de la Terre, dont trois tournent autour de l’étoile dans sa zone habitable, les récentes observations du JWT ont suggéré que ces dernières pourraient être complètement stériles à cause de leur étoile, très sujette aux éruptions. À l’inverse, LHS 1140b évolue autour d’une étoile moins active, ce qui augmente les chances que les planètes de son système conservent une atmosphère et de l’eau de surface.
Les détails de l’étude sont publiés dans The Astrophysical Journal Letters.
