Des piles en diamant fabriquées avec des déchets radioactifs ?

Crédits photo : Pixabay / bijutoha

Le secteur de l’énergie est un mastodonte continuellement en recherche d’innovations afin de continuer d’exister et d’asseoir son importance. Un chercheur britannique spécialiste des métaux radioactifs vient de dévoiler son projet, accrochez-vous !

L’annonce a été faite il y a quelques mois lors de la dernière conférence Technology, Entertainment, Design (TED) qui s’est tenue en fin d’année 2016. L’enseignant-chercheur Tom Scott, spécialiste en métaux radioactifs à l’Université de Bristol (Royaume-Uni), s’était démarqué en proposant une solution incroyable : inventer des piles électriques obtenues à partir de diamants synthétiques issus des déchets radioactifs de centrales nucléaires obsolètes.

Par le biais d’une présentation vidéo intitulée « Diamonds are forever » (à visionner en fin d’article), Tom Scott a expliqué les travers de son projet. Ce dernier prévoit de fabriquer des piles capables de générer de l’énergie durant des siècles en utilisant le carbone 14, un isotope radioactif se formant au niveau des barres de graphite que l’on utilise comme modérateur dans les centrales nucléaires. Ainsi, le carbone 14 sera obtenu sous forme de gaz (par réchauffement) puis utilisé pour créer les fameux diamants radioactifs.

Il s’agit de ce que l’on nomme une radioactivité bêta moins, c’est-à-dire composée d’électrons générant directement de l’électricité. Afin de bloquer les radiations dangereuses et néfastes, le cœur radioactif sera enfermé dans un diamant plus grand. Selon Tom Scott, la « demi-vie » du carbone 14 est de 5730 années, ainsi la batterie aura la même longévité. Si cela est se vérifie, une telle invention pourrait équiper les engins spatiaux et entrerait dans la composition d’implants médicaux.

Le principe utilisé ici est donc celui du générateur bêtavoltaïque, faisant également partie d’un autre projet, cette fois de l’Université du Missouri (États-Unis) dont l’équipe ne parvient pas encore à des résultats probants. Selon ces chercheurs, les risques liés à la radioactivité sont tels que pour l’instant, les recherches sont menées avec du nickel-63.

Le chemin sera donc encore long, mais en attendant, il est possible de visionner la présentation de Tom Scott publiée par l’Université de Bristol :

Sources : Daily Geek ShowTom’s Guide