Comme tous les ans, la pluie d’étoiles filantes de Perséides culminera dans la nuit du 12 au 13 août prochains, bien que de nombreux météores seront également visibles au cours des nuits précédentes et suivantes. Cette année, la Lune se fera en outre très discrète, de quoi favoriser les observations.
Comment observer les Perséides ?
Active depuis le 14 juillet, et ce, jusqu’au 1er septembre prochain, la pluie des perséides est l’une des plus connues et des plus couramment observées dans l’hémisphère Nord. On observe en moyenne jusqu’à cent météores par heure qui devraient être visibles pendant les « heures de pointe », en particulier après minuit et à l’aube des 12 et 13 août.
La meilleure façon d’observer les étoiles filantes est de trouver un endroit isolé loin des lumières de la ville, de laisser vos yeux s’habituer à l’obscurité pendant 20 minutes, puis de vous asseoir ou de vous allonger et de regarder le ciel. Pour maximiser vos chances d’observation, concentrez votre regard sur la Constellation de Persée visible au nord-ouest. Cependant, notez que les météores peuvent apparaître n’importe où dans le ciel. Cette année, le ciel nocturne sera en plus quasi aussi sombre que possible en raison d’une lune décroissante.

Pourquoi les météores brillent-ils au contact de l’atmosphère ?
Pour rappel, nous devons la pluie de météores des Perséides à la comète Swift-Tuttle. Découverte indépendamment par deux astronomes, Lewis Swift et Horace Parnell Tuttle, en juillet 1862, elle suit une orbite elliptique autour du Soleil et revient périodiquement dans notre Système solaire intérieur environ tous les 133 ans. C’est ensuite en 1866 que l’astronome italien Giovanni Virginio Schiaparelli fut le premier à établir le lien entre les Perséides et cet objet en démontrant que son orbite de correspondait à celle des météores observés.
Concrètement, lorsque la Terre traverse les débris laissés derrière cette comète lors de son passage précédent, ces petits fragments de roche et de poussière fendent notre atmosphère à grande vitesse, comprimant ainsi l’air devant eux. Cette compression rapide de l’air élève considérablement sa température, atteignant des milliers de degrés Celsius. En conséquence, les atomes perdent leurs électrons, créant ainsi une ionisation locale. Ces électrons libérés se recombinent ensuite rapidement avec les atomes environnants, émettant de l’énergie sous forme de lumière visible. C’est ce processus que nous percevons depuis la surface.
Notez que les Perséides sont généralement assez petites, avec des particules de poussière et de roche avec des tailles allant de quelques millimètres à quelques centimètres. Néanmoins, bien que la luminosité des météores soit principalement déterminée par leur taille, la vitesse extrêmement élevée de ceux des Perséides combinée à la friction de l’atmosphère les rend suffisamment lumineux pour être visibles par temps clair.