Ces dernières années, plusieurs études ont souligné la présence de phtalates dans divers objets de tous les jours, des substances chimiques que l’on associe à plusieurs effets indésirables sur la santé humaine.
Une longue liste d’effets néfastes associée aux phtalates
Rappelons tout d’abord que les phtalates sont des substances chimiques principalement utilisées dans les plastiques, notamment les emballages et les contenants, avec pour objectif de les assouplir. Néanmoins, ces dérivés de l’acide phtalique se retrouvent également dans certains produits domestiques, dont des cosmétiques tels que les savons, shampoings et autres soins du cheveu, vernis à ongles et parfums.
En 2020, une étude publiée sur la plateforme JAMA Netw Open a justement rappelé que ces phtalates sont associés à plusieurs maux. Les chercheurs de la Harvard Medical School (États-Unis) ont notamment mentionné des risques de maladies cardiovasculaires, de troubles du neurodéveloppement ou encore de résistance à l’insuline, une hormone qui régule la glycémie.
De plus, l’étude en question montre qu’une forte concentration de phtalates dans les urines pourrait être associée à un risque 25 % plus important de problèmes d’hyperactivité chez les adolescents. En 2017, d’autres recherches avaient souligné une potentielle perte de libido en cas de forte exposition aux phtalates. Rappelons au passage qu’aux États-Unis, les craintes autour de ces substances sont réelles, ce qui a déjà donné lieu à certaines restrictions.
Un perturbateur endocrinien préoccupant
Tout comme les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) ou les parabènes, les phtalates sont également connus pour être des perturbateurs endocriniens. Or, notre système endocrinien se compose de plusieurs organes dont le rôle est de produire et réguler les hormones. Autrement dit, les phtalates peuvent perturber l’activité hormonale de notre organisme.
Alors que les consommateurs prennent de plus en plus conscience de ce genre d’impacts, il s’avère que le remplacement de ces produits par d’autres qui ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens est possible. Dans le cadre d’une autre étude publiée en 2023 dans la revue Chemosphere, des scientifiques ont en effet testé des produits sans phtalates et sans parabènes. Après 28 jours d’essai sur 41 femmes, les auteurs ont observé une réduction de la quantité de substances chimiques dans les urines et surtout une baisse de l’expression des gènes associés au cancer dans le tissu mammaire.
Évidemment, il est pratiquement impossible d’éliminer tous les phtalates de notre quotidien. En revanche, limiter leur exposition est quelque chose de faisable. Cela passe par exemple par le fait d’essayer d’acheter de nouveaux produits en veillant à ce qu’ils ne contiennent pas ces substances ou encore d’éviter de réchauffer des boissons ou toute nourriture dans des contenants en plastique.