Aux États-Unis, des chercheurs désirent tenter d’améliorer les soins médicaux en lien avec les anévrismes cérébraux, ces derniers ayant malheureusement leurs limites. Or, au centre de ces possibles améliorations se trouve l’impression 3D.
Améliorer les méthodes existantes
Selon une publication du Centre hospitalier universitaire vaudois (Suisse), l’anévrisme cérébral (ou intracrânien) est un élargissement de la paroi d’une artère du cerveau. Or, cette paroi devient plus fragile à un endroit précis et peut se déchirer, occasionnant ainsi une rupture d’anévrisme. Très souvent grave, la rupture d’anévrisme entraîne le décès chez la moitié des patients et provoque un handicap invalidant dans les autres cas. Par ailleurs, il n’existe aucun symptôme observable, si bien que les cas sont détectés lorsque l’anévrisme a déjà cédé.
Actuellement, deux méthodes existent pour traiter les anévrismes cérébraux : le clip chirurgical et l’embolisation par bobine endovasculaire. Le premier traitement est très délicat et très risqué car impliquant une opération à crâne ouvert. Le second est celui le plus utilisé, consistant à installer un cathéter capable de délivrer des bobines souples afin d’empêcher l’écoulement de sang dans le vaisseau sanguin affecté, aidant ce dernier à éviter la rupture.
Seulement voilà, il existe un risque accru de récidive en raison de la complexité de la forme, de la taille et de la géométrie de l’anévrisme. Ainsi, de 20 à 25 % des patients développent à nouveau ce problème. Afin d’améliorer la technique existante, des chercheurs de l’Université de l’Oklahoma (États-Unis) ont travaillé sur la fabrication d’appareils personnalisés à l’aide de l’impression 3D, un projet détaillé dans un communiqué du 30 janvier 2023.
Une adaptabilité source d’espoir
Le projet en est seulement à ses débuts, si bien qu’il n’existe pour l’heure aucune information définitive au niveau des procédés d’impression 3D dont il sera question. En revanche, les scientifiques pensent avoir recours à la fabrication additive bio-médicale avancée. L’objectif ? Fabriquer des dispositifs uniques et personnalisés – les fameuses bobines souples – capables de s’adapter à la forme géométrique, à la taille et à l’emplacement d’un anévrisme. Pour les chercheurs, l’impression 3D permet cette précision et donc une adaptabilité à chaque patient.
Les tests à venir devraient donc permettre de savoir si l’utilisation de l’impression 3D dans la fabrication d’appareils adaptés aux patients donnera ou non de meilleurs résultats que l’embolisation par bobine endovasculaire traditionnelle. En tout cas, les scientifiques désirent prévenir la rupture d’anévrisme et les AVC qui peuvent suivre, mais également réduire le taux d’échec des opérations. Enfin, ces travaux relèvent évidemment d’un intérêt concernant directement l’avancée de la médecine en général.