La récupération de l’eau de pluie pour divers usages est une tendance qui se développe. Certaines personnes l’utilisent même pour laver leur voiture. Toutefois, le Service Public et le code de l’environnement ne sont pas réellement sur la même longueur d’onde sur ce sujet.
Des conditions particulières pour récupérer et utiliser l’eau de pluie
En France comme dans de nombreux autres pays, certaines personnes s’équipent pour récupérer l’eau de pluie. Leur objectif est de faire des économies d’eau potable et de limiter l’empreinte écologique de leur logement. Néanmoins, la récupération de cette eau doit être pratiquée sous certaines conditions, tout comme son utilisation. Selon la plateforme officielle du Service Public, le stockage de l’eau doit en effet se faire dans une cuve hors-sol (ou enterrée) et aucun produit anti-gel ne doit y être appliqué.
Qu’en est-il de l’utilisation ? Toujours selon le Service public, l’eau de pluie peut servir à remplir la chasse d’eau, laver les sols ou encore le linge avec un traitement d’eau adapté. Il est aussi possible de nettoyer un véhicule. Toutefois, une loi encadre le lavage de la voiture à domicile, à savoir l’article annexe 99-3 de l’arrêté du 20 novembre 1979. Cette loi stipule que le lavage des véhicules est interdit sur la voie publique, les voies privées ouvertes à la circulation publique, les berges, ports et quais, mais également, les parcs et jardins publics. De plus, le rejet des eaux usées ou ménagères est interdit sur les voies publiques. Autrement dit, cette loi n’interdit pas formellement le lavage d’un véhicule à l’eau de pluie chez soi.
Le problème des eaux usées
De son côté, dans l’article L216-6, le Code de l’environnement évoque les effets nuisibles sur la santé et des dommages à la flore ou à la faune du rejet des eaux usées issues du lavage, que ce soit dans les eaux superficielles, souterraines ou encore dans la mer. Ainsi, ce texte interdit formellement le lavage d’un véhicule à l’eau de pluie à domicile.
En effet, même si l’eau provient des précipitations, le problème se situe surtout au niveau de l’utilisation de savons et d’autres produits détergents qui finiront leur course dans ces eaux usées. Pourtant, si le caniveau sert à récolter les eaux pluviales, le tout-à-l’égout sert quant à lui à canaliser les eaux usées vers les stations d’assainissement. Ainsi, ces deux lois se contredisent quelque peu. Ce qu’il faut retenir, c’est que le nettoyage à l’eau de pluie chez soi est bel et bien interdit. Notez à ce titre que tout contrevenant risque jusqu’à 75 000 € d’amende et deux ans de prison. La seule alternative est d’aller dans une station de lavage ou de pratiquer un nettoyage « à sec ».
