Peut-on attraper le Covid-19 en se baignant dans la mer ?

baignade
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L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) a récemment cherché à vérifier l’absence du SARS-CoV-2 (Covid-19) dans le milieu marin. Selon les résultats, le coronavirus n’est aucunement présent, ni dans l’eau de mer ni dans les coquillages. Par ailleurs, une autre étude s’est intéressée aux autres eaux de baignade, à savoir celle des rivières, lacs et autres piscines.

Une bonne nouvelle pour les amateurs de baignades en mer

Alors que la France se déconfine, la recherche sur le Covid-19 se poursuit. Dans un communiqué de presse publié le 18 mai 2020, l’Ifremer a livré les résultats de ses premiers échantillons d’eau de mer et de coquillages. L’objectif ? Repérer une éventuelle présence du Covid-19 dans la mer. Il faut savoir que cette question est légitime étant donné que des traces du coronavirus ont été récemment détectées dans des eaux usées.

Selon les résultats, le Covid-19 est absent des 21 échantillons d’huîtres et de moules et des 3 échantillons d’eau de mer. Ces échantillons sont issus des différentes façades du littoral français, à des endroits où il y aurait potentiellement aux rejets humains. Il semble donc que la salinité de l’eau de mer réduise fortement la viralité du Covid-19.

analyse covid 19 coquillage
Crédits : Ifremer

Pour les chercheurs, les résultats sont une bonne nouvelle. Toutefois, ils précisent qu’il est pour l’instant impossible d’être totalement certain d’une absence du Covid-19 au niveau de l’ensemble des eaux du littoral français (en métropole) et des coquillages. En tout cas, l’Ifremer a indiqué vouloir poursuivre les prélèvements toutes les deux semaines, et ce, durant plusieurs mois.

Que dire des autres eaux de baignades ?

Si les nouvelles semblent positives concernant l’eau de mer, qu’en est-il de l’eau douce des lacs et autres rivières ? Une autre étude publiée le 5 mai 2020 et menée par le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnole (CSIC) apporte une réponse. L’étude portait en effet à la fois sur l’eau de mer, l’eau des lacs et rivières ainsi que l’eau des piscines.

Selon les résultats, l’eau des piscines est capable de réduire la viralité du Covid-19 en raison de la présence de chlore. Le constat est le même pour les jacuzzis dans lesquels règne une température plutôt élevée. Cependant, l’eau des rivières et des lacs présente logiquement un risque plus important. Outre l’absence de chlore et de température élevée, il est possible que des eaux usées porteuses du virus puissent contaminer les ces eaux douces. Les chercheurs déconseillent donc plutôt les baignades dans l’eau des rivières et des lacs.