Un robot est allé explorer le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima

Capture vidéo

Il s’agit là d’une étape cruciale pour la décontamination de la centrale de Fukushima, au cœur d’un accident qui s’était produit après le séisme du 11 mars 2011, générant ainsi un terrible tsunami. Le robot de trente centimètres ayant plongé dans les eaux radioactives du réacteur n° 3 de la centrale a obtenu des images très utiles.

La société nippone Tepco, toujours en charge de la gestion de la centrale de Fukushima Daiichi après l’accident de 2011, a annoncé le 22 juillet 2017 qu’une opération de trois jours venait de s’achever. Celle-ci consistait à envoyer un petit robot baptisé Little Sunfish afin de capturer des images de l’intérieur du réacteur incriminé. Les images obtenues montrent des combustibles nucléaires qui ont fondu depuis la catastrophe.

« D’après les photos prises, il est évident que certains objets fondus sont sortis du réacteur. Cela signifie que quelque chose à haute température a fondu certains objets structurels et est sorti. Il est donc naturel de penser que les barres de combustible fondues sont mélangées avec eux »,
indique un porte-parole de Tepco.

Crédits : Wikimedia Commons

Identifier ces éléments serait donc une étape à prendre au sérieux dans la décontamination du site. Leur analyse prochaine pourrait permettre de mieux comprendre le déroulement de la réaction en chaîne à l’œuvre durant la catastrophe. Le ministère japonais de l’Économie estime que la décontamination de la centrale se fera vraisemblablement sur quarante ans. Son coût dépasserait alors les 72 milliards de dollars, une somme à réévaluer à plus de 190 milliards en incluant les compensations financières aux victimes et le démantèlement de la centrale.

Le robot Little Sunfish à l’origine de ces observations mesure trente centimètres, se pilote à distance et est équipé de deux caméras. Il ne s’agit pourtant pas de la première machine à explorer un des réacteurs de la centrale, mais les tentatives précédentes ne sont jamais allées jusqu’au bout. En effet, les équipes de Tepco ont rencontré des problèmes liés à l’identification ou au manque d’accessibilité des éléments présents dans les réacteurs visités.

Voici une vidéo publiée par le Japan Times sur le sujet :

Sources : Futura Sciences – MaxiSciences