De taille microscopique, l’aoûtat est un parasite qui peut devenir très désagréable pour les humains et ses animaux de compagnie. Très actif durant l’été et le début de l’automne, il sévit en outre autant en milieu rural qu’en zone urbaine. Voici ce qu’il faut savoir à son sujet.
L’aoûtat : petit, mais costaud
L’aoûtat est la larve d’une espèce d’acarien parasite minuscule : le rouget (Neotrombicula autumnalis). La larve rouge vif d’une taille de seulement 0,2 mm possède trois paires de pattes, mais le stade suivant (la nymphe) en possède quatre. Surtout, il faut savoir qu’au stade de larve, l’insecte possède déjà une morphologie et des organes qui s’adaptent à un comportement de piqueur-suceur.
En effet, l’aoûtat est sans cesse en quête d’un hôte à sang chaud (humain ou animal) sur lequel il peut s’installer, habituellement sur une durée comprise entre deux et dix jours. L’insecte perfore l’épiderme de son hôte afin d’y injecter des enzymes capables de désagréger et liquéfier les cellules, ce qui permet de faciliter leur digestion. Le fait est que la piqûre est très désagréable et engendre parfois des démangeaisons extrêmes. De petites bosses rouges peuvent alors apparaître sur la peau.

Son mode de vie et la prévention
Très présent en Amérique, en Europe ainsi qu’en Australie, l’aoûtat n’est pas seulement présent en milieu rural. En effet, il s’adapte parfaitement aux conditions de vie des zones urbaines. Il peut également s’introduire dans les maisons grâce à ses hôtes les plus communs (chiens et chats) ou encore des tissus étendus sur le sol extérieur avant d’être ramenés à l’intérieur. Dès lors, l’aoûtat a tout le loisir de se fixer sur les humains. À l’extérieur, on le retrouve généralement dans les forêts, les pelouses et les vergers. Par ailleurs, le cycle biologique de l’insecte dure environ une année. Durant le printemps ou l’été, la femelle pond des centaines d’œufs dans le sol qui arrivent à maturation en une dizaine de jours, donnant ainsi des larves pour une durée de vie de quelques semaines.
L’une des premières choses à faire pour prévenir toute invasion à l’intérieur est de protéger les animaux de compagnie. Autrement dit, il convient de leur appliquer régulièrement des produits antiparasitaires. Si les personnes ont une pelouse, la tonte peut également permettre de limiter les dégâts, tout comme éviter de marcher dans l’herbe pieds nus. Dans le cas d’excursions en forêt ou en pleine nature, porter des vêtements qui couvrent l’intégralité du corps est aussi une bonne mesure. Enfin, si un logement a déjà connu une invasion, il est conseillé de nettoyer régulièrement les zones de repos des animaux, mais également les tapis, les plinthes et les dessous de meubles. Dans cette entreprise, un aspirateur intégrant un filtre HEPA peut enfin être d’une grande aide.