La Chine et d’autres pays asiatiques essayent comme ils le peuvent de contenir l’épidémie de peste porcine, qui sévit actuellement dans la région. Des dizaines de millions d’animaux pourraient être abattus.
Déclarée en Chine au mois d’août, la peste porcine africaine est en train de faire des ravages, obligeant l’abattage de plus de 1,2 million de cochons au cours de ces derniers mois. Au Vietnam, où le virus a commencé à sévir en février, près de deux millions d’animaux ont également été sacrifiés. « C’est la plus grande épidémie animale jamais vue sur la planète, explique un vétérinaire épidémiologiste de la City University de Hong Kong. Les épidémies de fièvre aphteuse et de vache folle font pâle figure en comparaison. Et nous n’avons aucun moyen d’arrêter sa propagation ».
200 millions de cochons pourraient être abattus
Le problème avec la peste porcine africaine, c’est qu’en plus d’être très contagieuse, il n’existe aujourd’hui aucun traitement. La seule « solution » est donc d’abattre les animaux concernés pour éviter la propagation de la maladie. Selon certaines estimations, relayées par le Guardian, jusqu’à 200 millions d’animaux en Chine pourraient être abattus au cours de ces prochains mois. La situation est en effet loin d’être contenue. Certains experts suggèrent que plusieurs années seront probablement nécessaires pour en venir à bout, tant les conditions sanitaires font défaut dans certaines petites exploitations.
Notons par ailleurs que de nombreux cas commencent à être signalés en Mongolie, en Corée du Nord et à Hong Kong. Myanmar, les Philippines et le Laos pourraient bientôt être concernés, les conditions sanitaires étant sensiblement les mêmes. « Il est à craindre que la maladie continue à se propager dans les pays de l’Asie du Sud-Est », a en effet déclaré le docteur Wantanee Kalpravidh, responsable régional de l’UNFAO, qui croit par ailleurs que les chiffres déclarés jusqu’à présent ont tous été « sous-estimés ».
De graves conséquences économiques
Outre les conséquences pour les animaux, on rappelle également que la Chine élève près de la moitié des porcs du monde. Les conséquences de l’épidémie se font donc ressentir dans le portefeuille, faisant considérablement grimper le prix mondial du porc. Au cours de la dernière année, la production chinoise aurait ainsi diminué de 30 %, et les prix ont augmenté de 40 %. En conséquence, de nombreux détaillants achètent désormais de la viande de porc à l’étranger. Les importations en provenance de l’Union européenne auraient augmenté de 20 à 30 % au cours de ces derniers mois.
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