Une personne sur six en faveur du sexe entre humains et robots ?

Crédits : geralt / Pixabay

Les termes « robot fétichisme » ou « sexbot » se généralisent petit à petit dans le langage, et pourtant, il s’agit d’une question éthique importante : le sexe entre humain et robot intégrant une dimension sentimentale. Un sondage nous arrivant de Grande-Bretagne traduirait qu’une personne sur six serait prête à avoir des rapports sexuels avec une machine. Des recherches sérieuses sont menées depuis des années en Chine, au Japon et aux Pays-Bas allant de ce sens, alimentant bien sûr fantasmes et inquiétudes des populations.

Les robots pourraient occuper plusieurs corps de métiers d’ici 2025

On utiliserait des robots pour pallier la présence humaine quant à certains métiers d’utilité publique, touchant à la sécurité, les services, le commerce ou encore la culture. Ainsi il apparait que la robotique fournirait en 2025 une main-d’œuvre importante dans la police et l’armée, l’agriculture, la production industrielle, les transports, l’hôtellerie-restauration, mais aussi la prostitution.. Aucun chiffre disponible, mais l’intégration des robots dans la prostitution pose la question des relations sexuelles entre humains et robots.

Les robots d’amour… un concept déjà évoqué dans le film A.I Intelligence artificielle, projet porté par Stanley Kubrick, abouti finalement en 2001 par Steven Spielberg. Dans ce film, les robots intelligents font partie intégrante de la vie des êtres humains. Un robot enfant nouvellement créé pour les couples ne pouvant pas procréer, est accompagné dans son aventure par un robot d’amour incarné par Jude Law : Gigolo Joe, dont le but est d’assouvir le plaisir sexuel d’un maximum de femmes par la prostitution.

Qu’est-ce que la notion de « lovotics » ?

Il s’agit de la contraction des mots « love » et de « robotics » défendue par Hooman Samani, chercheur en intelligence artificielle à l’université de Shanghai. Évidemment ses recherches portent sur la relation humain/robot mais le but avoué serait d’enseigner le sentiment amoureux chez le robot et développer avec l’humain une compatibilité sentimentale et sexuelle.

Le chercheur espère que le robot devienne « un participant actif dans le processus de communication et qu’il ajuste ses états affectifs en fonction de ses enregistrements et des réactions de l’humain. Les états, humeurs, émotions, affects et interactions sont les principaux points-clés de cette étude », tandis que supprimer toute latence devient le rôle des capteurs : « Une mine d’informations sur les émotions d’une personne et sur son état d’esprit peut être tirée à partir d’expressions du visage, de l’intonation de la voix, de la pression artérielle, de la température corporelle ou encore de la gestuelle ».

Selon un autre chercheur, cette fois-ci à Maastricht aux Pays-Bas : « l’amour et le sexe avec les robots sont inévitables ». On sait que sont désormais en accès des robots « masturbateurs » tandis que des recherches sont menées pour développer le coït à distance

Une personne sur six ne serait pas contre le fait de partager des moments intimes avec un robot

Il s’agit d’une enquête menée auprès de 2.000 volontaires qui fait acte de lancement de la série « Almost Human » sur la chaîne britannique Watch Channel, inédite dans les pays francophones.

Les résultats du sondage laissent entrevoir que de nombreuses personnes seraient prêtes à vivre une aventure amoureuse avec un « sexbot ». Ainsi, 29 % des sondés ne seraient pas contre tandis que 40 % d’entre eux se sont trouvées être très choquées par le concept.

Une étude à relativiser puisque seulement 2000 résidents de Grande-Bretagne ont été sondés. Pour avoir un résultat vraiment parlant à l’échelle mondiale, il faudrait peut-être élargir ce sondage à un plus grand nombre de participants provenant de plusieurs pays au niveau de développement varié.

Sources : 7sur7.beNumerama Le Nouvel Observateur