L’arbre quinquina, véritable symbole au Pérou et dont l’écorce était il y a longtemps abondamment utilisée dans la médecine traditionnelle, est en danger d’extinction. En effet, la culture sur brûlis pratiquée dans ce pays et le désintérêt progressif concernant l’arbre auront un jour raison de sa présence.
Par définition, le terme « quinquina » désigne les arbres du genre Cinchona tels que le Cinchona pubescens, le Cinchona calisaya et autres. Figurant sur le blason du Pérou, le quinquina est tout simplement l’arbre national. Ce dernier contient 6,5 % d’alcaloïdes totaux, dont 30 à 60 % sont constitués des alcaloïdes du type de la quinine. Ainsi, l’arbre est généralement connu pour ses propriétés antipaludiques et analgésiques, et était naturellement très utilisé par les peuples préhispaniques en tant que médicament.
Aujourd’hui, la quinine est utilisée pour élaborer l’angostura, un alcool très amer entrant lui-même dans la composition du pisco sour, le cocktail national du Pérou. En revanche, l’arbre fait également l’objet d’un désintérêt et d’une méconnaissance de la population – qui le confond souvent avec le ficus ou le quinoa.
C’est surtout la déforestation – principalement causée par les brûlis réalisés pour y installer des plantations de café ou autres – qui a raison de l’habitat fragile du quinquina. C’est ce qu’a expliqué pour l’AFP l’ingénieur forestier Aejandro Gomez, participant localement à la protection de l’arbre. De plus, le bois de quinquina se trouve être un bois de qualité particulièrement recherché par certains amateurs.
Selon l’intéressé, 20 des 29 espèces de quinquina qui existent sur Terre se trouvent au Pérou. Mais les activités humaines rendent désormais leur localisation assez difficile, surtout que les spécimens se situent généralement entre 1300 et 2900 mètres d’altitude ! Citons par exemple le cas du Cinchona officinalis (quinquina gris) dont les effectifs se situeraient seulement entre 500 et 600 spécimens dans tout le pays.
Sources : Futura Sciences – Jactiv
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