L’été est la période de l’année où la pollution de l’air se fait le plus ressentir en France. Quelles solutions s’offrent à nous d’un point de vue individuel ? Porter un masque antipollution comme la plupart des gens en Chine ? Oui, mais…
Les masques antipollution sont à décliner sous deux formes : les masques jetables en papier (ou en tissu) de qualité variable, ainsi que les masques réutilisables commençant à faire leur apparition en Europe et déjà largement utilisés en Chine ainsi que dans d’autres métropoles asiatiques très polluées.
Devenus un véritable accessoire de mode en Chine depuis quelques années, nous n’en sommes évidemment pas encore là en France. Cependant, certains sites consacrés à la moto ou au cyclisme ont déjà testé différents masques de ce type puisque ces pratiquants sont particulièrement exposés au gaz d’échappement des automobiles.
Que dire de l’efficacité des masques réutilisables ? Ils répondent à des normes européennes et américaines dans le milieu hospitalier et le bâtiment, ces masques sont réutilisables à condition de changer de filtre plusieurs fois dans l’année. Ces derniers sont plus étanches et donc plus performants que les simples masques en papier, et ce, pour un prix oscillant entre 30 et 40 euros.
Le problème généré par la pollution de l’air se trouve clairement au niveau des particules fines, dont la taille (en micromètres) est très variable : PM10, PM5, PM2, 5 et PM1. Si la plupart des masques filtrent les PM10 et les PM5, peu d’entre eux bloqueraient les PM2, 5 et encore moins les PM1 qui sont d’ailleurs les plus toxiques. Suivant leur taille, les particules fines sont plus ou moins dangereuses comme l’expliquait le professeur Denis Charpin, chef du service des maladies respiratoires au CHU de Marseille, pour L’Obs en 2014 :
« Les particules qui atteignent les bronches mesurent 10 micromètres et les plus petites vont encore plus loin. À moins de 0,1 micromètre, elles passent dans le sang et se répandent dans tout l’organisme. »
Les masques Vogmask seraient parmi les seuls à bloquer les PM2, 5 et certains modèles seraient équipés d’une couche de carbone filtrant des gaz nocifs tels que l’ozone.
Certains professionnels de la santé affichent leur scepticisme concernant les masques antipollution qui pour eux ne seraient pas efficaces et seraient même source d’un essoufflement plus rapide en gênant la respiration. Ceci causerait alors une pénétration plus profonde des particules.
Évidemment, les solutions se trouvent ailleurs comme logiquement, la réduction de la pollution elle-même, mais cela est un autre débat. Cependant, si de plus en plus de personnes portent un masque antipollution, cela pourra avoir un effet sensibilisateur. Allez, tâchons de rester optimistes !