Pays-Bas : cinq nouvelles îles crées pour préserver la biodiversité

ilots Pays-Bas
Crédits : Capture YouTube / Natuurmonumenten

Les Pays-Bas ou trouvé une solution pour booster l’écosystème de la Markermeer en construisant de nouvelles îles pour la biodiversité. Les experts évoquent une des plus grandes opérations de restauration de la nature jamais effectuée en Europe.

Un écosystème mis à mal

La Markermeer (ou lac de Marken) est une étendue d’eau de 700 km2 située dans le centre des Pays-Bas, un pays en grande partie situé en dessous du niveau de la mer et particulièrement vulnérable face à la montée des eaux. Le lac de Marken contient de l’eau douce permettant de réguler le niveau des flots dans le reste du pays. Mais jusqu’à récemment, ce dernier n’était plus qu’une masse trouble où la vie aquatique se faisait rare.

En effet, la biodiversité du lac a été mise à mal durant les dernières décennies à cause de la construction d’une digue séparant la Markermeer d’un autre lac voisin, l’Ijsselmeer. Les sédiments qui étaient auparavant emportés par le courant tombaient au fond du lac, ce qui a fortement impacté la faune et rendu l’eau trouble.

Réhabiliter la biodiversité

Construits en deux ans et demi, cinq nouveaux îlots – dont l’ensemble a été baptisé Marker Wadden – ont permis de retrouver de la biodiversité. Les 700 hectares de surface se recouvrent aujourd’hui progressivement de végétation, et pas moins de 127 sortes de plantes y ont déjà été recensées, dont la plupart semblent avoir été amenées par le vent.

Crédits : Capture YouTube/Natuurmonumenten

En 2018, pas moins de 30 000 hirondelles ont utilisé ce lieu comme aire de repos, tout comme quelques autres espèces d’oiseaux (oie cendrée, héron bihoreau, sterne pierregarin). Ceux-ci peuvent pêcher, car le poisson est également revenu. En effet, les îlots ont permis une multiplication du plancton dans l’eau, garantissant une source de nourriture pour les poissons.

Évoquons le fait que ce projet a été lancé par l’ONG locale Natuurmonumenten, avec un budget de 60 millions d’euros en partie financé par des particuliers. Il a également été question d’un partenariat avec le Ministère des Infrastructures et de la gestion de l’eau, le Ministère de l’Agriculture, les régions Flevoland et Hollande du Nord ainsi que d’autres associations de pêcheurs et de protection de la Nature.

Sources : Sciences et Avenir – Le Point

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