Les Pays-Bas vont autoriser la création d’embryons humains pour la recherche

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Le vendredi 27 mai dernier, le ministère de la Santé des Pays-Bas a annoncé que le pays allait autoriser le développement d’embryons humains exclusivement pour la recherche scientifique portant sur l’infertilité, la reproduction médicalement assistée ou encore les maladies héréditaires.

C’est donc « sous de très strictes conditions » et pour des « recherches scientifiques spécifiques » que les Pays-Bas vont désormais autoriser le développement d’embryons humains, comme l’a indiqué vendredi 27 mai 2016 le ministère de la Santé. La loi sera modifiée pour « offrir la perspective d’avoir un enfant ou un enfant en bonne santé » aux parents qui ont des difficultés à concevoir, a précisé le ministère dans un communiqué.

La création d’embryons à seul but de recherche est actuellement interdite et jusqu’à présent, « les recherches sont menées sous des conditions strictes sur des embryons restants d’une fécondation in vitro (FIV), après l’accord du couple de donneurs« , a expliqué le ministre de la Santé. Le fait de modifier cette loi va ainsi permettre « certaines recherches qui peuvent mener au traitement ou à la prévention de maladie à court ou moyen terme« , des recherches qui étaient jusqu’à présent « entravées par l’interdiction« . Le communiqué du ministère précise également que « reste la stricte condition selon laquelle les embryons ne peuvent pas être développés plus de quatorze jours hors du corps« .

Bien accompagner et surtout informer les « donneurs », qui devront bien entendu donner leur accord explicite, sera un des points d’honneur porté à cette modification. À l’heure actuelle, la loi autorise de nombreuses recherches scientifiques effectuées avec des cellules souches embryonnaires existantes afin de développer de nouveaux traitements pour le diabète de type I, la paraplégie et la maladie de Parkinson, mais aussi améliorer la qualité et les techniques de traitement contre l’infertilité. Pour la ministre néerlandaise de la Santé Edith Schippers, cette autorisation de la création d’embryons pour la recherche scientifique on choisit « la politique du ‘non, mais…’ sous des conditions strictes« .

Reste à noter que c’est la Grande-Bretagne qui a été, au début de l’année 2016, l’un des premiers pays du monde à donner ce genre d’autorisation, dans le but de mieux comprendre les causes des fausses couches.

Source : AFP