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Payer les fumeurs pour qu’ils arrĂȘtent la cigarette, une solution Ă©tonnante venue de Suisse

Crédits: iStock

Si de nombreuses solutions sont proposĂ©es aux adeptes de la cigarette pour abandonner cette derniĂšre, leur efficacitĂ© reste Ă  prouver tant il est compliquĂ© de se priver de cette habitude des plus tenaces. En Suisse, il semble qu’une mĂ©thode inattendue offre de bons rĂ©sultats.

Patchs, gommes de nicotine, acupuncture, yoga ou encore hypnose, les alternatives pour arrĂȘter de fumer la cigarette sont nombreuses, et s’avĂšrent plus ou moins efficaces selon le profil du fumeur. Mais selon une rĂ©cente Ă©tude suisse, la solution la plus efficace serait… l’argent. Les conclusions des chercheurs de l’universitĂ© de GenĂšve, en Suisse, montrent que verser une prime financiĂšre aux fumeurs souhaitant arrĂȘter le tabac serait deux fois plus efficace que d’autres mĂ©thodes. Ils publient leurs rĂ©sultats dans la revue Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Pour cette Ă©tude, ce sont 805 fumeurs qui se sont portĂ©s volontaires, lesquels ont reçu des compensations financiĂšres pour chaque semaine de sevrage, avec un principe simple : plus le fumeur arrĂȘtait de fumer longtemps, plus il touchait d’argent. Les fumeurs touchaient ainsi 100 francs suisses (environ 92 euros) au bout d’une semaine. AprĂšs six mois, ce montant grimpait jusqu’Ă  1500 francs suisses (1400 euros). Les participants Ă©taient soumis Ă  des tests salivaires et parfois biochimiques pour Ă©viter toute tricherie.

AprĂšs six mois d’expĂ©rience, l’appĂąt du gain a semble-t-il portĂ© ses fruits, puisque 45 % des volontaires sont parvenus Ă  se passer de tabac. Mais aprĂšs la fin des primes, le taux a chutĂ©. En effet, seulement 20% d’entre eux n’ont pas repris la cigarette une fois l’expĂ©rience, et donc la rĂ©munĂ©ration, terminĂ©e. Mais ce chiffre de 20% est tout de mĂȘme relativement bon puisqu’en parallĂšle, une autre expĂ©rience a menĂ© d’autres cobayes Ă  essayer d’arrĂȘter de fumer sans ĂȘtre payĂ©, avec un taux de succĂšs, aprĂšs un an, de seulement 10%.

Il est Ă  noter qu’en France, une expĂ©rience similaire est menĂ©e depuis le mois d’avril par l’Institut National du Cancer sur les femmes enceintes, et ce pendant une pĂ©riode de 36 mois, proposant des bons d’achat aux femmes enceintes acceptant d’abandonner la cigarette le temps de leur grossesse.

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