En fait, nous parlons et prononçons tous des gros mots durant notre sommeil !

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Selon une étude menée par des chercheurs français qui se sont intéressés aux paroles prononcées lorsque nous sommes dans les bras de Morphée, nous parlons tous sans exception durant notre sommeil et nous jurons aussi assez souvent.

Vous dormez en couple ou vous avez déjà dormi avec un de vos amis en voyage ? Vous avez donc sûrement surpris cette personne en train de parler dans son sommeil, mais c’est normal, nous le faisons tous. En revanche, ce que l’on sait moins, c’est que parfois nous parlons pour pester et proférer des insultes ! Cela a été démontré par une étude menée par des chercheurs de l’Université de la Sorbonne à Paris, dont les résultats ont été publiés le 5 octobre 2017 dans la revue Sleep de l’académie d’Oxford.

Les chercheurs de l’université française ont analysé le sommeil de 232 adultes pour la plus vaste étude réalisée sur un sujet qui est -disons-le- très peu abordé par la science. Les résultats ont montré que seule une quinzaine de personnes ont eu un sommeil que l’on pourrait qualifier de parfait.

Ces recherches indiquent par exemple que le fait de parler durant le sommeil n’est pas si différent du fait de parler en étant éveillé, car les chercheurs ont indiqué que la plupart des « déclarations » avaient une grammaire correcte. De plus, les scientifiques ont déterminé que le mot le plus prononcé était le mot « non » et qu’environ 10 % des paroles étaient des injures. Par exemple, le mot « putain » aurait été utilisé 800 fois plus durant la nuit que la journée par les volontaires !

La politesse se fait en revanche plus rare dans les paroles formulĂ©es pendant la nuit. Elle ne serait apparue que dans 12 des 361 cas observĂ©s. D’ailleurs, mĂªme dans le cas oĂ¹ une discussion ne comportait pas d’insultes ou d’obscĂ©nitĂ©s, la nature des mots prononcĂ©s ou le ton employĂ© n’était pas forcement plaisant.

La nuit est peut-Ăªtre signe de relĂ¢chement comme l’indiquent les chercheurs qui Ă©voquent une perte d’inhibition ou plus simplement la volontĂ© de reprĂ©senter le contenu d’un rĂªve. Cependant, il ne s’agit pas de prendre au pied de la lettre ce qui est dit durant le sommeil d’un de vos proches, comme le note Jim Horne, le directeur du centre de recherche du sommeil Ă  l’UniversitĂ© de Loughborough : « Parler en dormant se passe normalement lors de phases de sommeil lĂ©ger. Le cerveau vagabonde et rumine. Il s’agit vraiment des Ă©lucubrations d’un esprit embrouillĂ©. (…) Quand nous dormons, notre cerveau continue de travailler, mais de façon tout Ă  fait dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ©, ce qui explique l’étrangetĂ© des paroles du dormeur. »

Sources : Newsweek – Slate