Dans quelques mois, une sonde quittera la Terre pour flirter avec le Soleil

Parker Solar Probe
La sonde Parker Solar Probe - Crédits : NASA

Cet été marquera le lancement d’une sonde qui volera près du Soleil comme jamais auparavant, dans le but d’étudier les tempêtes solaires qui pourraient gravement affecter notre réseau électrique et perturber nos satellites.

Le nom de cette mission : « Parker Solar Probe », qui rend ici hommage à l’astrophysicien Eugène Parker, qui en 1958 fut le premier à prédire l’existence d’éjections de matière par le Soleil sous forme de vent. Aujourd’hui âgé de 90 ans, le chercheur pourra assister cet été au décollage de la sonde qui devrait s’aventurer près de notre étoile. À savoir qu’elle ira sept fois plus proche que n’importe quel vaisseau spatial auparavant, à environ 6 millions de kilomètres de distance du Soleil.

Pour rappel, 150 millions de kilomètres nous séparent du Soleil. La sonde fera un voyage de six ans pour arriver dans la banlieue solaire, et devrait s’appuyer sur Vénus et Saturne pour accélérer sa vitesse. Près du Soleil, la sonde atteindra les 724 205 km/h, assez rapide pour se rendre de Washington à New York en une seconde. Jamais un vaisseau humain ne sera allé aussi vite. Arrivée à destination – en 2024 donc – la sonde devra alors compter sur son bouclier thermique composé d’une épaisse couche de carbone de 11 cm d’épaisseur pour faire face aux 1 400 °C ressentis sur place, tout en maintenant ses instruments à température ambiante.

Plongée au cÅ“ur de la couronne solaire, la sonde devra aura ensuite pour objectif de récolter des informations qui permettront de comprendre la formation et la propagation du vent solaire. Cela permettra à terme de mieux prédire les éruptions solaires qui affectent aujourd’hui nos satellites et notre réseau électrique. La sonde sera également – on l’espère – utile pour résoudre ce mystère : pourquoi l’atmosphère du Soleil est-elle plus chaude que sa surface ?

La semaine dernière a donc été entamé l’un des tests les plus significatifs de la sonde : celui du vide thermique. Au cours des sept semaines à venir, à l’intérieur d’une chambre sombre, le vaisseau spatial sera refroidi à -180 °C pour simuler le froid amer de l’espace. Puis il sera exposé à une chaleur équivalente à ce qu’il pourrait ressentir au terme de son voyage. Si les tests sont concluants, le vaisseau sera emballé et expédié en Floride, où il sera placé au sommet d’une fusée avant d’être expédié vers notre étoile.

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