Paris : un nouvel instrument va mesurer les particules ultrafines !

Crédits : Wikimedia commons

Encore mal connues, les particules ultrafines (PM 2,5) sont néanmoins fortement soupçonnées d’impacter de manière néfaste la santé humaine. Airparif a déclaré vouloir installer un instrument inédit permettant de mesurer précisément ces particules ultrafines en Île-de-France.

Mesurer les particules ultrafines

Rappelons qu’Airparif est l’organisme dédié à la surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France. Or, ce dernier a récemment évoqué sa volonté d’utiliser un instrument permettant de mesurer les particules ultrafines (PM 2,5). Il est question d’un appareil composé de deux petits cubes en métal capables d’absorber l’air. Ensuite, les particules sont triées puis comptées.

« C’est la première fois que nous ferons une mesure permanente des particules ultrafines en Île-de-France. On parle de particules plus petites qu’un virus, qui peuvent avoir la taille d’une molécule d’ADN. Vous imaginez bien que pour mesurer des polluants de cette taille-là, il faut des technologies très particulières », a déclaré directrice d’Airparif Karine Léger, interrogée par l’AFP le 17 septembre 2019.

Actuellement en phase de test dans les locaux d’Airparif, l’appareil sera installé d’ici la fin de l’année dans un lieu permanent encore non défini. Pour l’organisme, il s’agit à terme de déployer d’autres appareils de ce type afin d’avoir une image de l’empreinte des particules ultrafines provenant de différentes sources. Il est par exemple question du trafic routier, des aéroports ou encore de l’agriculture.

À terme, les mesures des PM 2,5 concerneront le trafic routier mais également les aéroports et l’agriculture.
Crédits : Jean-François Gornet/Flickr

Le scandale des particules

Il faut savoir que les particules PM2, 5 – inférieures à 2,5 micromètres – sont soupçonnées d’entraîner la mort de près de 50 000 personnes chaque année en France. Or, il existe une réglementation et un suivi permanent de ces particules. Toutefois, la manière dont celles-ci sont actuellement mesurées sous-estime une partie du problème. En effet, les PM 2,5 sont pesées et non comptées alors qu’elles sont moins lourdes tout en étant plus nombreuses.

En mai 2019, le journaliste Jean-Christophe Brisard est monté au créneau en dénonçant le ce qu’il estime être un véritable scandale. Selon l’intéressé, les autorités mentent à la population concernant les mesures liées la qualité de l’air. Celles qui sont régulièrement prises afin de réguler le trafic lors des pics de pollution ont été évoquées. Cependant, ces mesures concerneraient seulement les PM 10 alors que les particules les plus dangereuses sont incarnées par les PM 5 et surtout les PM 2,5. Or, le journaliste estime que nous serions constamment en situation de pic de pollution si les particules les plus fines étaient comptabilisées.

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