Les trottinettes électriques en libre-service ne cessent de gagner en popularité ces dernières années, en particulier dans les grandes villes comme Paris. Bien qu’elles offrent un moyen pratique et écologique de se déplacer, elles peuvent aussi représenter certains dangers pour les piétons et leurs utilisateurs.
90% des Parisiens ont décidé de voter contre les trottinettes électriques en libre-service
Au printemps dernier, les Parisiens ont eu l’opportunité de voter pour ou contre le maintien des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale. Selon la mairie de Paris, sur les 1 382 322 citoyens inscrits sur les listes électorales de la ville, 103 084 électeurs ont pris part au scrutin.
Au total : 11 256 votants en faveur du maintien des trottinettes électriques en libre-service, soit 10,97 % des suffrages, et 91 385 votants, soit 89,03 % des suffrages, en leur défaveur. Des résultats flagrants qui traduisent un ras-le-bol généralisé.
Les dangers des trottinettes électriques à Paris
Face aux incivilités, les Parisiens ont décidé de voter contre les trottinettes électriques en libre-service. Parmi les dangers évoqués :
- Accidents et collisions (vitesses trop élevées, mauvaise maîtrise du véhicule, perte de contrôle, collisions avec des piétons, cyclistes ou voitures)
- Vulnérabilité des piétons (les trottoirs étroits de Paris peuvent rendre difficile la cohabitation entre trottinettes et piétons)
- Stationnements sauvages (obstacles pour les piétons et les personnes à mobilité réduite rendant les transports en commun et les bâtiments publics moins accessibles)
- Vols et autres actes de vandalisme (pertes financières pour les opérateurs et les utilisateurs)
- Non-respect du Code de la route (présence sur les trottoirs, feux de signalisation non respectés, circulation à contresens, etc.)
- Surcharge de l’espace public (problèmes de gestion des flottes, de régulation et de stationnement)
- Deux utilisateurs au lieu d’un
- Pas de port de casque (danger pour l’utilisateur).
Suite à ce vote, Paris devient la première capitale européenne à interdire les trottinettes en libre-service, conservant uniquement sa flotte de vélos électriques.
Que vont devenir les trottinettes électriques en libre-service suite à cette interdiction ?
Suite à l’interdiction de mise en service de trottinettes électriques à travers la capitale, les opérateurs Lime et Dott ont annoncé le retrait progressif de leur flotte. Que vont donc devenir les deux-roues bannis de Paris ?
Un porte-parole de la société Dott indique que les e-trottinettes parisiennes seront renvoyées à Bordeaux, en Belgique ou en Israël, après avoir été nettoyées et éventuellement réparées. Les salariés en charge de l’activité seront quant à eux réaffectés au service de vélos électriques en libre-service.
Un autre exploitant, l’opérateur Tier, a quant à lui décidé de conserver un tiers des trottinettes bannies pour les réaffecter dans d’autres communes françaises. Le reste de la flotte sera envoyé en Allemagne ou en Pologne.
Paris va devenir la première capitale européenne à interdire les trottinettes en libre-service*.
*Bien sûr, l’interdiction ne s’applique pas aux trottinettes particulières, que de nombreux Parisiens utilisent pour leurs déplacements quotidiens.
