Le plancher océanique situé autour de la Papouasie-Nouvelle-Guinée renfermerait des ressources naturelles telles que du zinc, du fer, du cuivre et de l’or, entre autres. Alors qu’il s’agit de zones encore vierges de toute exploitation, de grands industriels s’y intéressent.
Ces fonds marins représentent un véritable eldorado pour les compagnies minières. De véritables trésors se trouvent dans les fumeurs noirs (ou monts hydrothermaux), ces sortes de bouches d’évacuation de quelques dizaines de mètres de haut situées sur les dorsales océaniques. Ceux-ci évacuent une partie de la chaleur interne de la Terre sous la forme d’un fluide chargé en minéraux, en méthane et en sulfures d’hydrogène.
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Ce fluide baptisé « sulfure océanique » contient des dizaines de métaux banals comme le fer ou le cuivre, mais également des métaux rares tels que l’or et le très recherché sélénium. La teneur en métaux de ce fluide est impressionnante comme le souligne Science & Vie, selon les filons environ 10 % de cuivre, 20 % de zinc, 25 % de fer ainsi qu’une présence d’or et d’argent, respectivement à raison de 15 et 400 grammes par tonne. A titre de comparaison, il est intéressant de savoir que les grandes mines du Chili exploitent du minerai contenant « seulement » 0,5 % de cuivre ou encore que sur Terre, une teneur d’un seul gramme d’or par tonne de minerai justifie une exploitation !
Les industriels considèrent alors à juste titre ces zones du Pacifique comme une véritable caverne d’Ali Baba, la compagnie canadienne Nautilus Minerals en tête. En effet, cette dernière devrait être la première à exploiter le plancher océanique de Papouasie-Nouvelle-Guinée dès 2019, et ce grâce à son robot d’exploitation de 310 tonnes dont la mission sera de découper le fond marin en tranches.
De sérieuses craintes peuvent apparaître au premier abord concernant l’environnement. Cependant, contrairement aux exploitations terrestres, celles concernant ce type de minerai fortement concentré en métaux ne devraient pas occasionner beaucoup de déchets et il s’agit donc là d’un moindre mal, car ces zones sont les rares dernières à ne pas avoir encore été impactées par les activités humaines.
Sources : The Guardian – Science & Vie