En Chine, des chercheurs ont mis au point le panneau solaire en silicium le plus fin jamais conçu jusqu’à aujourd’hui. Plus fin que du papier, cette nouvelle installation ne peut pas être totalement pliée, mais peut tout de même s’enrouler sans risques de casser. De plus, le rendement est un peu plus important que celui des cellules conventionnelles.
Une épaisseur de seulement 50 micromètres
Bien qu’une écrasante majorité des panneaux solaires intègrent du silicium, cette technologie a ses défauts. Son principal inconvénient n’est autre que son efficacité de conversion bloquée à 26 %. Le second concerne leur épaisseur qui se situe généralement entre 0,15 mm et 0,18 mm. Or, à cause de cela, les panneaux solaires au silicium ne peuvent être utilisés pour des applications nécessitant des modules à la fois flexibles et légers.
En Chine, des chercheurs de l’Université des sciences et technologies du Jiangsu (JUST) ont toutefois tenté de trouver une solution à ce problème. L’initiative a été menée en collaboration avec la société LONGi Green Energy Technology basée à Xian (Chine) et l’Université Curtin à Perth (Australie). Les auteurs de l’étude parue dans la revue Nature le 31 janvier 2024 y expliquent avoir créé un panneau solaire en silicium cristallin d’environ 50 μm d’épaisseur (ou 0,05 mm).
Un panneau avec une meilleure flexibilité et un meilleur rendement
Bien que ce nouveau panneau soit dix fois plus fin que les panneaux habituels et plus fin qu’une feuille de papier, il ne peut être plié entièrement. En revanche, il est assez souple pour former un rouleau sans risquer la casse. Par ailleurs, au-delà de cette caractéristique physique très intéressante, il faut savoir que le nouveau panneau a atteint une efficacité inédite pour un module en silicium. En effet, l’efficacité de conversion a dépassé les 26 %, à savoir entre 26,06 % et 26,81 %. Plusieurs autres panneaux du même type ont également été déclinés dans d’autres épaisseurs allant de 0,05 mm à 0,13 mm et tous ont obtenu un rendement similaire. Soulignons également le fait que toutes ces déclinaisons d’épaisseurs ont été testées sur des tailles de modules de 274,4 cm², c’est-à-dire une taille commerciale standard.
Désormais, les chercheurs se focalisent sur la mise au point de modules solaires en silicium encore plus efficaces et plus flexibles. L’objectif ? Rendre possible l’utilisation de ces panneaux pour l’alimentation d’engins spatiaux, de dirigeables, de drones ou encore d’appareils intelligents portables. Cela leur permettrait par ailleurs de s’adapter à des toits incurvés ou encore à des technologies photovoltaïques flottantes.
