Ouverture d’un sanctuaire en Grèce pour les dauphins sauvés de la captivité

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Un sanctuaire permettant la remise en semi-liberté de dauphins vient d’être mis en place au large de l’île de Lipsi. Seront admis les animaux en convalescence, et d’anciens captifs.

Le Canada se démarquait il y a quelques jours avec l’adoption d’un projet de loi interdisant – sur le sol canadien – l’importation, l’exportation et les captures des cétacés. Ce n’est pas le seul pays. D’autres ont en effet déjà osé demander la fermeture des delphinariums. Comme l’Inde, le Chili, le Royaume-Uni ou encore la Finlande (entre autres). D’un point de vue juridique, il est donc possible d’interdire la capture ou la reproduction de cétacés dans les parcs aquatiques. En revanche, le droit international interdit la libération de ces animaux en pleine mer. D’où la nécessité de mettre en place des refuges.

Un premier sanctuaire pour dauphins

C’est ce que nous propose aujourd’hui l’Archipelagos Institute of Marine Conservation. L’organisation non gouvernementale à but non lucratif est engagée depuis plusieurs années dans la recherche et la défense de la biodiversité marine autour des îles grecques. De nombreuses mesures ont été mises en place en faveur de la condition animale par l’association. Mais celle-ci se démarque dans le sens où elle est inédite. C’est en effet la première fois qu’un tel sanctuaire voit le jour. Mis en place dans le golfe de Vroulia, au nord de l’île grecque de Lipsi, l’installation autorisera la remise en semi-liberté de dauphins anciennement captifs. Ou en convalescence.

Ici, les dauphins autrefois prisonniers pourront se promener librement, jusqu’à ce qu’ils puissent retrouver leur instinct de chasse. L’objectif, à terme, n’est pas de les maintenir indéfiniment, mais bien de pouvoir les relâcher dans leur environnement naturel.

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Anastasia Miliou, directrice de l’Institut, rappelle que l’on dénombre, encore aujourd’hui, 2 913 dauphins captifs dans le monde. « Nous voulons qu’ils soient relâchés, car il est scientifiquement prouvé qu’ils ont un haut degré d’intelligence et qu’ils souffrent en captivité ». Elle note également que le sanctuaire de Lipsi servira d’exemple, de terrain d’essais, en vue de développer des centres similaires dans le reste du monde.

« Les orques vivent l’enfer en captivité »

Nous rappelons par ailleurs que le meilleur moyen de stopper le trafic de cétacés dans le monde est de ne plus se rendre dans les delphinariums. Sans demande, plus d’offre. Et pour quels spectacles ? Dans les colonnes de Nice-Matin, John Hargrove – ancien soigneur – témoignait il y a quelques semaines de son expérience au Marineland d’Antibes :

«Ces grands animaux, qui vivent dans les océans, se retrouvent dans des boîtes en béton, perclus quotidiennement de médicaments pour soigner leur dépression, explique-t-il. Rien ne pourrait être plus éloigné de leur milieu naturel que ces bassins traités chimiquement (…). Notre rôle était de manipuler le public. Le show n’est que mensonges. Ce n’est pas la réalité. Les orques vivent l’enfer en captivité».

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