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OSIRIS-REx opère une manoeuvre critique avant son retour historique

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Illustration d'OSIRIS-REx au départ de l'astéroïde Bennu. Crédits : NASA / Goddard / University of Arizona

Le vaisseau OSIRIS-REx a rĂ©cemment tirĂ© ses propulseurs avec succès pour se diriger vers le site d’atterrissage de sa capsule d’Ă©chantillons de l’astĂ©roĂŻde Bennu. Les analyses pourraient ainsi nous en apprendre davantage sur la formation de notre Système solaire. Le matĂ©riel pourrait aussi contenir des ingrĂ©dients susceptibles d’avoir conduit Ă  l’évolution de la vie terrestre.

Une manœuvre critique

La mission amĂ©ricaine OSIRIS-REx (Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security, Regolith Explorer) visait Ă  recueillir des Ă©chantillons de l’astĂ©roĂŻde Bennu dans le but de les rapporter sur Terre. La sonde avait atteint sa cible en dĂ©cembre 2018, puis l’opĂ©ration s’est dĂ©roulĂ©e le 20 octobre 2020. Près de la surface, le vaisseau avait utilisĂ© un bras robotique soufflant de l’azote Ă  haute pression de manière Ă  soulever les particules de surface. Le vaisseau en a finalement rĂ©ceptionnĂ© dans un collecteur situĂ© Ă  l’extrĂ©mitĂ© du bras.

Après la collecte, le vaisseau s’est éloigné de l’astéroïde pour entamer son voyage de retour. Les échantillons recueillis (environ 250 g) seront réceptionnés le 24 septembre prochain dans l’Utah Test and Training Range du ministère de la Défense (États-Unis). Pour assurer ce retour, la sonde a achevé ce dimanche une dernière manœuvre de correction de trajectoire. Sans elle, le vaisseau spatial survolerait simplement la Terre et les échantillons ne pourraient jamais atterrir.

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Illustration de la sonde Osiris-Rex survolant la surface de l’astĂ©roĂŻde Bennu. CrĂ©dits : NASA / Goddard / UniversitĂ© de l’Arizona

Un retour chronométré

Le Jour-J, la capsule d’Ă©chantillons se retrouvera face Ă  face avec l’atmosphère terrestre pour la première fois depuis le lancement de la mission en 2016. Ă€ ce stade, le vaisseau spatial ne ralentira plus. Une fois placĂ© Ă  102 000 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre, un message des opĂ©rateurs au sol dĂ©clenchera la libĂ©ration de la capsule. Vingt minutes plus tard, OSIRIS-REx actionnera de nouveau ses propulseurs pour se diriger cette fois vers l‘astĂ©roĂŻde Apophis oĂą il poursuivra son enquĂŞte sur notre Système solaire sous un nouveau nom : OSIRIS-APEX (OSIRIS-Apophis Explorer).

Pendant ce temps, après avoir parcouru l’espace pendant quatre heures, la capsule percera l’atmosphère terrestre Ă  plus de 44 500 km/h. Un bouclier thermique aidera Ă  rĂ©guler la tempĂ©rature Ă  l’intĂ©rieur de la capsule pour garder l’échantillon en sĂ©curitĂ© Ă  une tempĂ©rature similaire Ă  celle de la surface de Bennu.

Des parachutes seront ensuite libĂ©rĂ©s pour freiner suffisamment de manière Ă  permettre un atterrissage sĂ»r. Un premier parachute stabilisateur conçu pour assurer une transition stable vers des vitesses subsoniques se dĂ©ploiera en premier environ deux minutes après l’entrĂ©e de la capsule dans l’atmosphère. Six minutes plus tard, la goulotte principale se dĂ©ploiera Ă  environ 1,6 kilomètre d’altitude, transportant la capsule jusqu’Ă  un champ de tir militaire de 58 kilomètres sur 14 kilomètres. Au moment de toucher le sol, treize minutes seulement après son entrĂ©e dans l’atmosphère, la capsule ralentira Ă  environ 18 km/h.

Dès lors, l’objectif de l’Ă©quipe de rĂ©cupĂ©ration est de rĂ©cupĂ©rer la capsule du sol le plus rapidement possible (dans les vingt minutes) pour Ă©viter de contaminer l’Ă©chantillon avec l’environnement terrestre. Une fois localisĂ©e, elle sera transportĂ©e par hĂ©licoptère jusqu’Ă  une salle blanche temporaire, puis elle sera envoyĂ©e vers le Johnson Space Center de la NASA, Ă  Houston, pour ĂŞtre analysĂ©e.