Il y a quelques jours, la sonde OSIRIS-REx se posait avec succès sur l’astéroïde Bennu pour tenter de récolter un peu de roche et de poussière. D’après la NASA, la tête d’échantillonnage était si remplie qu’elle n’a pas pu se refermer correctement. Résultat : de la matière s’est échappée dans l’espace.
Vous n’êtes sans doute pas passé.e à côté. Le 21 octobre dernier, quatre ans après son lancement depuis Cap Canaveral (Floride) la sonde américaine OSIRIS-REX s’est posée sur l’astéroïde Bennu à plus de 330 millions de kilomètres de la Terre. L’idée était de recueillir au moins soixante grammes d’échantillon dans le but de les ramener vers la Terre. Dans cet esprit, le vaisseau est descendu lentement en spirale avant « d’embrasser » la surface de l’astéroïde pendant environ six secondes, déployant son mécanisme de prélèvement d’échantillons.
Pendant ce bref atterrissage, la sonde a fait exploser un peu d’azote gazeux à la surface de Bennu dans le but de soulever un peu de matière qui a ensuite été collectée par la tête d’échantillonnage du bras. À plus de 300 millions kilomètres de distance, la NASA a en revanche dû patienter quelques jours avant de pouvoir confirmer ou non le succès de l’opération.
Petit souci technique, mais véritable succès
D’après un récent communiqué de l’agence américaine, Osiris-Rex aurait effectivement collecté beaucoup plus de matériaux que prévu (plusieurs centaines de grammes). La tête d’échantillonnage aurait en revanche pénétré si profondément dans la surface de l’astéroïde (48 centimètres) et avec une telle force que certaines roches se sont coincées sur le bord du « couvercle ».
Résultat : de la matière s’est échappée dans l’espace. Néanmoins, la NASA préfère boire le verre à moitié plein : la mission est un véritable succès. En revanche, on ne saura pas exactement quelle quantité de matière la sonde a recueillie avant qu’elle ne revienne sur Terre. En effet, compte tenu du taux d’échappement de ces échantillons, la NASA a préféré « sauter l’étape de la pesée » et mettre directement les échantillons à l’abri.
Retour d’Osiris-Rex en 2023
Osiris-Rex quittera toujours les environs de l’astéroïde en mars prochain, avant de revenir sur Terre le 24 septembre 2023 pour déposer ses échantillons dans le désert de l’Utah, aux États-Unis. Le matériel, quasiment inchangé depuis 4,6 milliards d’années, sera ensuite étudié par des scientifiques du monde entier. Nous pourrions alors en apprendre davantage sur la formation du Système solaire. Ces échantillons pourraient également contenir des ingrédients susceptibles d’avoir conduit à l’évolution de la vie sur Terre.
Enfin, rappelons que la sonde japonaise Hayabusa2 s’est également posée sur un astéroïde il y a quelques mois (Ryugu) dans le but de recueillir des échantillons. Ces derniers devraient normalement atterrir en Australie le 6 décembre prochain.