Le 24 septembre aura été un jour mémorable pour la NASA. Sa capsule d’échantillons de l’astéroïde Bennu collectés par la sonde OSIRIS-REx atterrissait en effet sur Terre après un voyage de plusieurs milliards de kilomètres. Pour rappel, Bennu est considérée comme une relique des premiers jours de notre système solaire, ce qui en fait un objet d’une grande valeur scientifique. Et visiblement, la « pêche » a été bonne.
Une mission essentielle
La mission OSIRIS-REx (Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security, Regolith Explorer) de la NASA avait pour objectif principal la collecte d’échantillons d’un astéroïde nommé Bennu en vue de les rapporter sur Terre pour des analyses détaillées. Cet objet avait été choisi en raison de sa richesse en composés organiques, offrant ainsi une opportunité exceptionnelle d’étudier les matériaux primitifs du système solaire.
En plus de la collecte d’échantillons, la mission OSIRIS-REx avait pour mission d’étudier l’astéroïde Bennu en détail. Cela comprenait la cartographie de sa surface, l’analyse de sa composition chimique et minéralogique, l’étude de son champ gravitationnel, ainsi que l’analyse de son comportement thermique et dynamique. Ces études approfondies étaient essentielles pour une meilleure compréhension des astéroïdes et de leur rôle dans l’évolution du système solaire.
Un autre objectif majeur de la mission était de contribuer à la recherche sur les origines de la vie. En collectant des échantillons d’astéroïde riches en composés organiques, les scientifiques espéraient découvrir des molécules prébiotiques ou des éléments clés ayant pu jouer un rôle dans la formation de la vie sur Terre.
Une récolte abondante
Cela étant dit, l’espoir était de collecter au moins 60 grammes de matériau de Bennu. Finalement, l’équipe OSIRIS-REx en a rapporté bien plus que prévu. Jusqu’à présent, les chercheurs ont en effet extrait 70,3 grammes de matériau provenant de la zone extérieure et d’une partie de l’intérieur du collecteur d’échantillons. Le matériau restant à l’intérieur du collecteur sera extrait ultérieurement.
Pour rappel, la NASA prévoit de partager ces richesses avec la communauté scientifique en donnant 25 % des échantillons à plus de 200 chercheurs répartis dans 25 installations, 4 % à l’Agence spatiale canadienne et 0,5 % à la JAXA (l’agence spatiale japonaise). Les 70 % restants seront stockés au Johnson Space Center pour des études futures, à l’instar des échantillons lunaires d’Apollo qui continuent d’être étudiés des décennies après leur retour sur Terre.
L’équipe d’OSIRIS-REx explique également avoir rencontré des défis lors de l’extraction de l’échantillon restant dans la capsule. Deux des 35 attaches de la tête du mécanisme d’acquisition d’échantillons Touch-and-Go (TAGSAM) se sont avérées difficiles à retirer avec les outils actuels. Par conséquent, de nouvelles approches sont en cours de développement pour extraire le matériau restant tout en préservant son intégrité.
Rappelons qu’il y a quelques jours, après une attente de sept ans, l’équipe d’OSIRIS-REx avait examiné quelques grammes de ces échantillons. Et les résultats, dévoilés le mercredi 11 octobre, semblaient prometteurs. Ces derniers indiquent en effet que l’astéroïde Bennu est riche à la fois en eau, avec des minéraux argileux aquifères, et en composés contenant du carbone. En d’autres termes, cet astéroïde renferme des molécules impliquées dans le développement de la vie sur Terre.