Les événements récents montrent que les orques n’ont pas peur de se frotter aux gouvernails de nombreux voiliers… Ces cétacés au caractère effronté auraient-ils des prédateurs ?
Les orques pâtissent, ces dernières années, d’une bien mauvaise réputation auprès des propriétaires de voiliers. Depuis 2020, plusieurs groupes d’épaulards, comme on les appelle aussi, semblent en effet s’amuser à déstabiliser les navigateurs au large de la péninsule ibérique. Des comportements qui pourraient s’étendre à d’autres groupes d’orques, tantôt qualifiés d’attaques, tantôt de jeu.
En plus de se mesurer aux embarcations humaines, les cétacés n’hésitent pas à approcher les requins et autres super-prédateurs marins. Les orques n’auraient-elles donc aucuns prédateurs naturels ?
L’orque, une super-prédatrice au sommet de la chaîne alimentaire marine
L’orque, ou épaulard (Orcinus orca), est une espèce de mammifère marin appartenant au sous-ordre des odontocètes (cétacés à dents). Son aire de répartition est très vaste, s’étendant des régions arctiques et antarctiques aux mers tropicales. Quand certaines orques se nourrissent de poissons, d’autres chassent les phoques, les morses, les lions de mer, voire même les baleineaux.
Les orques sont des animaux très sociables, et certaines populations évoluent dans des familles matrilinéaires comptant parmi les plus stables du règne animal. Les techniques de chasse sophistiquées du cétacé associées à ses comportements vocaux complexes, souvent spécifiques à un groupe particulier, sont transmis de génération en génération.
L’orque adulte n’a pas de prédateur naturel
Super-prédateur, l’épaulard se situe au sommet de la chaîne alimentaire océanique, ne comptant comme seules menaces pour sa survie les activités humaines (chasse, capture illégale, pollution marine, réduction de l’habitat et des sources de nourriture).
Ainsi, à condition d’être adulte, l’orque ne possède pas de prédateur naturel. En revanche, les jeunes épaulards peuvent subir les attaques d’autres super-prédateurs marins comme les requins ou même, bien que ce cas soit plus rare, d’autres orques appartenant à des groupes rivaux.