Orion opère sa première grande manoeuvre autour de la Lune

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Illustration d'artiste de la capsule Orion près de la lune. Crédit : ESA

Le décollage d’Artemis 1 aura marqué les débuts de la SLS (la plus puissante fusée jamais lancée avec succès), qui s’en est visiblement bien sortie malgré plusieurs problèmes techniques. Désormais, tous les regards se tournent vers Orion. Le vaisseau doit arriver près de la Lune ce lundi.

Plusieurs manoeuvres critiques à venir

Après un peu plus de cinq jours passés dans l’espace, la capsule Orion d’Artemis 1 s’apprêtait à se placer autour de la Lune au premières lueurs du jours. La capsule vient en effet d’effectuer la première des quatre brûlures principales de ses moteurs prévues au cours de la mission.

Celle-ci, qui visait essentiellement à accélérer la vitesse du vaisseau d’un peu plus de 900 km/h, a eu lieu ce lundi midi, amenant le vaisseau à moins de 130 kilomètres de la surface. Au cours de la manoeuvre, opérée de l’autre côté de la Lune pendant environ 2min30, la NASA a perdu temporairement le contact avec Orion, qui filait alors à plus de 8 000 km/h.

Cette première brûlure visait essentiellement à préparer l’insertion du vaisseau sur son orbite rétrograde le 15 novembre prochain. Cette nouvelle trajectoire amènera Orion aussi loin que 64 000 kilomètres de la surface lunaire (un record pour une capsule habitable). Dès le 1er décembre, une autre brûlure moteur renverra la capsule vers la Terre pour un retour prévu le 11 décembre au large des côtes de la Californie.

Cependant, nous ne sommes qu’au début de cette mission et Orion « dépasse déjà les attentes en matière de performances« , ont déclaré vendredi des responsables de la NASA. Les quatre panneaux solaires du vaisseau spatial – d’environ quatre mètres de long – fournissent en effet plus d’énergie que prévu.

Pour le reste, c’est un peu plus compliqué. En plus d’Orion, la SLS transportait également plusieurs charges secondaires, dont une série de cubesats, des sortes de vaisseaux de la taille d’une boîte à chaussures. La moitié d’entre eux, libérés dans l’espace à différents intervalles, ont rencontré des problèmes techniques ou de communication. Cependant, tout cela n’aura aucun impact sur la mission principale.

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Superbe « selfie » capturé par le vaisseau Orion sur son chemin vers la Lune. La photo est prise par l’une des caméras installée sur l’un de ses quatre panneaux solaires. Crédit : NASA

Tester la capsule

Au cours de ces prochains jours, la NASA demandera à Orion d’effectuer plusieurs manoeuvres autour de la Lune dans le but de tester les différents systèmes à bord. Néanmoins, son plus gros défi sera la rentrée atmosphérique à plus de 40 000 km/h. Son bouclier thermique – le plus grand jamais déployé pour un vaisseau de ce genre – va en effet devoir essuyer des températures de plus de 2 600°C, le but étant de protéger l’intégrité de la capsule.

En cas de succès, la NASA pourra ensuite intégrer des astronautes à bord dans le cadre de la mission Artemis 2, prévue en 2024 ou 2025. Le retour des humains sur le sol lunaire aura lieu plus tard, au cours d’Artemis 3, probablement en 2028.