Des organismes vivants découverts sous l’océan, dans une nappe d’eau souterraine

Crédits : Marine Biological Laboratory

Pour la première fois, des organismes vivants, à savoir une communauté bactérienne, ont été découverts sous l’océan par des biologistes américains. Ceux-ci vivaient dans une nappe d’eau souterraine, sur la côte ouest de la dorsale médio-atlantique.

C’est une équipe américaine de biologistes marins qui a fait cette découverte majeure, avec pour la toute première fois, la détection d’organismes vivants sous l’océan, dans une nappe d’eau souterraine, comme le rapporte le prestigieux Centre de recherche international en biologie et en écologie de Woods Hole (Marine biological laboratory), qui est le plus vieux laboratoire de biologie marine des États-Unis.

Ainsi, c’est dans la région du bassin sédimentaire Boréal, lequel est situé sur la côte ouest de la dorsale médio-atlantique, que ces biologistes ont découvert une communauté bactérienne qui vivait dans l’écorce terrestre, à savoir plusieurs dizaines de mètres sous l’eau déjà profonde de près de 4 500 mètres dans cette région du globe. C’est donc dans le noir et à une température comprise entre 20 et 25 degrés Celsius que vit cette communauté, dont l’âge est estimé à huit millions d’années par ces biologistes.

Bactérie au microscope / T. DEERINCK, NCMIR / SPL / COSMOS
Bactérie au microscope / T. DEERINCK, NCMIR / SPL / COSMOS

Cette découverte est le fruit d’un long travail de sondage des profondeurs entamé en 2011, avec l’installation d’un observatoire sous-marin dans ce sédimentaire Boréal. Le sondage a commencé en 2012, et les échantillons bactériens dont il est ici question ont été trouvés en 2014. C’est donc la toute première fois que la vie est découverte sur des sites froids du fond marin, une découverte majeure pour une meilleure compréhension de la diversité biologique terrestre, mais qui pourrait aussi bien contribuer à mieux chercher la vie extra-terrestre.

De nouvelles sessions de sondage des profondeurs sont prévues pour l’année 2017, avec plus d’échantillons qui seront alors récoltés pour analyser plus de sous-espèces bactériennes, ce qui devrait permettre d’élargir les récentes connaissances des biologistes en la matière.

Source : mbl