Ces organismes qui vous assurent face à la menace d’un enlèvement extraterrestre ou d’une chute de météorite

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Si les assurés peuvent compter sur l’existence d’offres variées et sur la digitalisation de l’assurance pour trouver leur bonheur, la peur peut néanmoins continuer de les troubler. Et si l’on sait que ces assurances sont là pour les pépins habituels du quotidien, quid des phobies les plus insolites comme la peur de se faire kidnapper par un vaisseau spatial (lorsque l’on croit dur comme fer aux petits hommes verts) ou de la peur de recevoir une météorite tombée du ciel ? Des assurances existent-elles face à ces risques ?

Si le ciel vous tombe sur la tête…

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Comme nous l’a notamment prouvé l’histoire d’Ann Hodges (la seule personne connue pour avoir été frappée par une météorite) ainsi que les nombreux cratères et restes de météorites présents sur Terre, il n’y a pas de risque zéro en la matière.

L’USAA (compagnie d’assurance américaine) avait décroché un article dans le Financial Times du jeudi 29 mai 2014 avec ses obligations catastrophes (cat bonds) permettant de se protéger en cas d’éruption volcanique ou de chute de météorite. Grâce à une actualité favorable (une pluie de météores alors prévue pour le vendredi 23 mai 2014 qui s’est avérée décevante avec quelques petites lumières dans le ciel canadien et américain), l’opération a rapporté pas moins de 130 millions de dollars !

En France, les assurances n’agissent efficacement que si l’État entre dans le processus d’indemnisation. La Maif considère cela comme un cataclysme et n’intervient que si une publication dans le Journal Officiel atteste qu’il s’agit d’une catastrophe naturelle, permettant aux assurés d’être indemnisés. Chez Axa, seul un décret interministériel permet de débloquer les indemnités. La garantie en cas de chute d’appareils de navigation aérienne, d’engins spatiaux ou d’objets en provenance de ces engins du contrat habitation de la Macif n’inclut pas un événement naturel comme la chute de météorites, seuls les bris de glace ou les dommages corporels seraient couverts, car c’est dans le contrat. Seul un arrêté de « cat nat » permet de couvrir les dommages non contractuellement garantis.

Si les extraterrestres vous kidnappent…

Alors que la quête de vie extraterrestre reste d’actualité, certains n’ont pas besoin de preuves d’existence de telles vies pour les craindre et beaucoup sont bercés par les récits d’inséminations artificielles ou d’enlèvements pour subir des analyses médicales par des petits hommes verts ou gris.

En prévision, certaines compagnies comme Lloyd’s of London et Goodfellow Rebecca Ingrams Pearson au Royaume-Uni ou UFO Abduction Insurance en Amérique proposent des contrats en cas d’enlèvement qui sont le plus souvent soumis à deux conditions : que vous surviviez à l’enlèvement et que vous puissiez le prouver (déclaration soumise au détecteur de mensonge, photographies ou vidéos, certificat signé par les autorités militaires prouvant la venue d’extraterrestres…).

Les garanties varient et peuvent permettre de se protéger en cas de grossesse non voulue ou de conséquences physiques et mentales. Depuis sa création en 1987, 20 000 contrats ont été créés auprès de l’UFO Abduction Insurance. Les assurés peuvent compter sur une indemnisation juteuse de 10 millions de dollars qui peut monter jusqu’à 20 millions si les extraterrestres ont envisagé de manger l’assuré kidnappé (là encore, encore faut-il prouver que les ravisseurs étaient en appétit).

La station spatiale MIR et Taco Bell

Crédits : Taco Bell

En 2001, la décision est prise de désorbiter la station spatiale russe après 15 ans de bons et loyaux services à cause de l’âge des composants et de la concurrence avec l’ISS. Sautant sur l’occasion pour faire un peu de communication, Taco Bell installe une cible dans le sud du Pacifique avec une promesse : offrir un taco gratuit à chaque habitant des États-Unis si Mir atteint la cible !

Quel lien avec les assurances ? Offrir un taco à chaque américain n’est pas gratuit, Taco Bell a donc souscrit une assurance pour couvrir le coût et pour se prémunir en cas de réussite.

Sources : Le Monde ; News-Assurances ; Lelynx ; Spaceref