Les ordinateurs du futur pourraient être en partie composés de bois !

Crédits : Comfreak / Pixabay

Une équipe de scientifiques a trouvé le moyen de remplacer le silicium des microprocesseurs de nos ordinateurs par des nano-fibres de cellulose. Autrement dit, du bois. Ce procédé rendrait ces composants entièrement biodégradables.

L’année dernière, 75 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E) ont été jetées dans le monde. Les déchets électroniques de nos ordinateurs contiennent toutes sortes de composants : des plastiques et différents métaux, dont des métaux lourds et des métaux précieux, mais aussi du silicium. Tous ces composants ne sont pas biodégradables et seule une partie d’entre eux sont recyclés ou réutilisés.

Une équipe de scientifiques de l’université du Wisconsin à Madison, associée à un laboratoire du ministère de l’Agriculture américain, a réussi à trouver un matériau de substitution aux plaques de silicium utilisées dans les micro-processeurs. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature le 26 mai.

En entrelaçant des filaments de nanofibres de cellulose issues de bois pour former un film dur, souple et transparent, l’équipe a réussi à créer un nouveau support de puce, d’une surface de 5 mm x 6 mm et à y imprimer 1500 micro-transistors formant des circuits intégrés hyperfréquence. Une quantité supérieure à une puce classique pour un support de cette taille. D’après l’étude, le support est capable de résister aux variations thermiques sans perdre en efficacité.

L'un des circuits intégrés en nano-fibres de cellulose / Zhenqiang Ma, Nature communications
L’un des circuits intégrés en nano-fibres de cellulose / Crédits : Zhenqiang Ma, Nature communications

Mais le plus gros avantage de ces microprocesseurs est qu’ils pourront être jetés n’importe où, puisqu’ils pourrissent dans un terrain naturel et l’alimentent en cellulose. Cette nouvelle technologie permettra notamment de réduire l’utilisation de certains composés très polluants, comme l’arséniure de gallium. Cependant, ce procédé n’est pas encore tout à fait prêt à voir le jour. L’industrie du silicium produisant en masse, la fabrication de puces en nanofibres de carbones ne serait pas rentable.

Source : NatureScience & Vie