À l’ONU, les pourparlers pour la régulation des armes létales autonomes ont échoué

drone combat russe
Crédits : capture YouTube / S B

La question des armes létales autonomes est une des interrogations déterminantes pour le futur. Récemment,  à l’ONU, la majeure partie des pays présents souhaitaient la mise en place d’une réglementation concernant ces armes. Néanmoins, d’autres pays ont montré leur opposition et ont empêché une issue favorable aux discussions.

Une possibilité de réguler qui s’amenuise

Pour la toute première fois en 2021, les 125 pays membres de la Convention des Nations Unies ont discuté d’une éventuelle interdiction des armes létales autonomes, plus communément surnommées « robots tueurs ». Comme l’explique la CNBC dans un article du 22 décembre 2021, certains pays ont fait barrage. Il faut savoir que l’ONU désire obtenir une réglementation sur ce sujet depuis 2014. Et si la majorité des 125 pays se sont montrés favorables à cette Convention on Certain Conventional Weapons, d’autres nations telles que les États-Unis, la Russie ou encore le Royaume-Uni ont exprimé leur refus. Sans surprise, la plupart des pays réticents développent eux-mêmes de telles armes.

Rappelons que les armes létales autonomes se définissent en tant que tel par leur capacité à choisir et détruire des cibles sans aucune intervention humaine. En novembre 2021, Verity Coyle (conseiller principal d’Amnesty International) affirmait dans un communiqué que l’opportunité de traiter ce sujet était de moins en moins probable au fur et à mesure de l’avancée des recherches dans le domaine.

robot tueur cible humaine
Crédits : Amnesty International

Est-il possible de progresser sur le sujet ?

Les « robots tueurs » prennent souvent la forme de drones de combats, comme ceux utilisés en Libye en début d’année 2020. Par ailleurs, certaines sociétés développeraient des drones de ce type embarquant une IA capable d’identifier la signature thermique d’une cible humaine ou son visage par le biais d’une caméra. Toutefois, faire la différence entre un soldat et un civil ordinaire nécessite évidemment une importante précision. Et quid des interrogations portant sur l’éthique ou encore sur la responsabilité des conséquences en lien avec ces armes ?

Est-il possible de trouver un autre moyen de réguler le développement des armes létales autonomes ? Absolument rien n’est certain. Un processus annexe pourrait par exemple être mis en place avec les gouvernements s’engageant à réglementer ces armes. Néanmoins, la conférence de l’ONU s’est seulement soldée par l’engagement de certains états à intensifier les discussions concernant des mesures que tout le monde pourrait accepter. Autrement dit, il s’agit d’un échec et rien ne semble assurer que le monde progressera réellement un jour sur le sujet.