Comment peut-on faire tomber la pluie en plein désert ?

Crédits : esudroff / Pixabay

Confrontés à des problèmes de sécheresse de plus en plus graves, de nombreux pays réfléchissent à de nouveaux moyens de puiser l’eau des nappes phréatiques, pour limiter leur consommation ou pour récupérer l’humidité de l’air. En 2011, la firme suisse Metro Systems International aurait réussi, dans le plus grand secret, à mettre au point un procédé pour déclencher la pluie en plein désert des Émirats Arabes Unis (EAU). 

Le mois dernier, nous vous parlions de ce projet des Émirats Arabes Unis consistant à ériger une montagne ayant clairement pour but d’amener la pluie dans une région du monde où les précipitations se font très rares. C’est un autre concept ayant le même objectif qui avait semble-t-il été testé dans le pays, avec succès.

C’est une entreprise suisse, Metro Systems International, créée par Helmut Fluhrer, qui serait parvenue à mettre au point un procédé pour déclencher la pluie en plein désert, lequel aurait déclenché cinquante-deux orages de pluie dans la région d’Al Ain, près d’Abou Dabi, en 2011. En effet, c’est une centaine d’ionisateurs géants qui auraient été répartis sur cinq sites. Avec leur allure de palmiers géants, ils sont équipés de feuilles métalliques qui émettent dans l’atmosphère des milliards de milliards de particules ionisées (en général des électrons). Ils fonctionnent uniquement lorsque l’humidité dans la haute atmosphère, où se forment normalement les nuages, dépasse 30 %.

Une fois émises dans l’atmosphère, ces particules ionisées rassemblent autour d’elles de microscopiques grains de poussière, avant de s’envoler vers le ciel, entraînées par la convection naturelle. Lorsqu’elles atteignent l’altitude de formation des nuages, elles condensent sur elles l’humidité atmosphérique jusqu’à former de grosses gouttes, qui tombent alors sur le sol.

Ce système, testé sous le contrôle de l’Institut Max Planck de Météorologie, possède l’avantage du coût, car selon son créateur, il ne dépasse pas 7 millions de livres (environ 9 millions d’euros) contre plus de 850 millions pour une usine de dessalement d’eau de mer.

Ce système ionisateur devait ensuite subir des contrôles de plusieurs natures. D’abord, vérifier s’il s’agit de pluies d’orage ou d’une fine bruine qui s’évapore immédiatement, ou encore vérifier que le système peut fonctionner partout dans le désert, Abu Dhabi étant situé près de l’océan, donc meilleur fournisseur en humidité. L’entreprise est depuis restée silencieuse sur ses avancées.

Sources : DailyMail, Telegraph