Les actualités concernant les armes à feu sont bien entendu négatives. Cependant, trois ingénieurs américains ont mis au point une munition capable de s’autodétruire après avoir touché sa cible, ce qui représente une nouvelle positive quant aux fréquents dommages collatéraux causés par des événements malheureux.
Lors d’une fusillade en milieu urbain, chose qui arrive fréquemment dans les pays où la criminalité est élevée et dans les pays où le port d’arme est légal, il y a souvent des victimes que l’on pourrait qualifier de « non souhaitées » ou accidentelles. En effet, lorsqu’une balle atteint sa cible, elle peut également en atteindre d’autres qui n’étaient pas visées à l’origine.
Une munition qui s’autodétruirait complètement en pleine course ? Malheureusement, il ne s’agit pas d’une telle munition, qui n’existe évidemment pas. En réalité, cette nouvelle munition est remplie d’une substance inflammable qui se déclenche lors du tir et se consume, puis réagit avec un autre matériau, ce qui a pour effet de déformer la balle, la rendant quasi obsolète. En somme, la forme de la balle sera beaucoup moins aérodynamique et s’arrêtera d’elle-même au bout d’une certaine distance.
La balle autodestructrice a été mise au point par trois ingénieurs de l’US Army Research Armement, Developpement and Engineering Center (ARDEC). Voici la déclaration de Stephen McFarlane, l’un d’entre eux :
« Le plus grand avantage d’un tel projectile est d’être capable de réduire les risques de dommages collatéraux, notamment dans les milieux urbains où des civils pourraient être blessés ou tués, en particulier par une balle de calibre 50, si celle-ci poursuit sa course après un premier impact. »
Selon les trois ingénieurs de l’ARDEC, cette initiative permettrait de réduire le nombre de victimes accidentelles par armes à feu. D’après une étude de l’Université de Californie, 41 % des victimes de balles perdues ont été touchées à leur domicile et parfois même dans leur sommeil, et ce par des projectiles traversant les murs. De plus, 30 % des décédés sont des victimes infantiles. Chaque année aux États-Unis, il y a plus de 300 morts pour cause de balles perdues.
Malheureusement, le projet de munition autodestructrice ne reçoit plus de financement, mais le brevet déposé vient d’être accepté, ce qui laisse de l’espoir. Les ingénieurs cherchent donc des financements auprès des fabricants d’armes à feu et indiquent que, bien que le procédé est adapté aux calibres 50, il pourrait être effectif pour des calibres plus légers.
Sources : Daily Mail – Gizmodo – Hitek
Crédit images : ARDEC